Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun l’a déploré dans son communité en réaction au rapport d’audit publié par la Chambre des Comptes en lien avec la gestion des fonds Covid-19 au Cameroun. En substance, l’homme politique fait remarquer que les personnalités visées aujourd’hui par les travaux de la Chambre des Comptes, sont celles-là qui ont tenté de faire échec à « son opération humanitaire ».
Selon le leader du MRC, les fonds collectés par son opération Survie Cameroun, bien que minimes par rapport à ceux débloqués par le FMI et mis à la disposition du gouvernement camerounais pour combattre le coronavirus, ont été plus utiles au regard des actions menées sur le terrain.
« Dire qu’avec moins de 534.604.955 F CFA, Survie – Cameroon Survival Initiative (SCSI) a apporté un soutien plus effectif aux populations camerounaises dans la lutte contre le Covid-19, malgré l’hostilité manifestée par les autorités gouvernementales qui ont vainement essayé de bloquer les opérations de distribution des produits nécessaires au renforcement des mesures barrières, notamment par des arrestations brutales et arbitraires des bénévoles, refusé de réceptionner des équipements de protection des personnels de soignants et de prise en charge des patients Covid-19, pourtant absents dans de nombreuses formations sanitaires du pays, etc. », affirme Maurice Kamto.
Il regrette cependant qu’à ce jour, « les comptes Orange Money et Mobile Money dans lesquels des camerounais ont fait des dons à leurs compatriotes dans le cadre de l’opération humanitaire SCSI demeurent bloqués du fait des mêmes autorités gouvernementales visées par l’audit de la Chambre des Comptes ».
Pour finir dans ce chapitre, l’ancien ministre délégué à la Justice appelle les magistrats de la Chambre des Comptes à produire son rapport « exhaustif » et le rendre public « au plus tôt et dans son intégralité, conformément aux dispositions de la loi portant Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun ». Car, croit-il, il est « impératif que la Chambre effectue, comme elle y est du reste tenu, le suivi des trente recommandations qu’elle dit avoir formulées et qu’elle portera les résultats de manière régulière à la connaissance du public ».