C’est une véritable descente aux enfers que subit depuis quelques semaines les cultivateurs de tomates au Cameroun. Habitués pour la plupart à l’exportation de leurs produits vers les pays voisins de la sous-région, l’interruption des chaînes d’approvisionnement par la fermeture des différentes frontières a mis les moyens d’existence de ces agriculteurs en coupe réglée en créant sur le territoire national une situation de surproduction de la tomate.
Dans une déclaration publiée sur Facebook le mardi 7 juillet 2020, Maurice Kamto au nom du MRC s’inquiète de la situation. « Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) exprime son inquiétude en particulier pour le devenir de la filière tomate dans notre pays. Depuis plusieurs semaines en effet, cette filière connaît une situation critique marquée par la perte des deux-tiers (2/3) de son marché, représentant le marché de la zone CEMAC ; l’effondrement du prix du cageot de tomates de 10 Kg, qui est passé de 3500 FCFA à 750 FCFA sur le marché local ; la destruction d’une partie de la production nationale, conséquence du manque à gagner des producteurs ; la grande difficulté des producteurs auprès de leurs créanciers », écrit le leader du MRC.
Le parti de Maurice Kamto souhaite que le gouvernement prenne des mesures que la situation change. « Le MRC exige que des mesures urgentes soient prises afin de sauver la filière tomate dans notre pays. Le Cameroun ne peut pas se payer le luxe, moins aujourd’hui que jamais, d’exposer des dizaines de milliers de producteurs au chômage et des millions de Camerounais vivant de la filière, à la précarité », propose Maurice Kamto.