Lors d’un point de presse tenu à Yaoundé le 12 juillet 2024, Akere Muna a exprimé son indignation face à plusieurs problèmes qui rongent le pays, notamment l’augmentation récente du coût pour obtenir une carte nationale d’identité.
« C’est une injustice flagrante. Être pauvre ne devrait pas vous priver de votre droit à une identité. Et pire, l’absence de carte d’identité est criminalisée, rendant les pauvres de potentiels criminels simplement parce qu’ils ne peuvent pas se permettre ce document, » a-t-il déclaré.
Il a également critiqué l’enrichissement des hauts fonctionnaires aux dépens des citoyens ordinaires et a appelé à un changement de mentalité au sein du gouvernement. « Je défie quiconque de me montrer une seule action gouvernementale qui ait réellement servi l’intérêt du peuple, » a-t-il ajouté.
Me Akere a aussi déploré la non-tenue du Conseil supérieur de la magistrature depuis quatre ans, laissant des promotions de magistrats sans prestation de serment et donc sans emploi.
Il a remis en question la légitimité des communiqués officiels attribués au chef de l’État, suggérant que les décisions ne viennent pas réellement du président.
« Un homme de 92 ans ne peut pas diriger un pays confronté à des conflits armés, à l’insurrection de Boko Haram, à la vie chère et au chômage des jeunes. Comment peut-il gérer ces problèmes? » a-t-il interrogé, suggérant que le président est prisonnier d’un système défaillant de sa propre création.