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Maximilienne Ngo Mbe : «Il y a des gens qui font deux ans sans CNI, il faut qu’on cesse d’humilier les Camerounais»

Ngo Mbeee

La Directrice exécutive du Réseau des défenseurs des droits de l’Homme au Cameroun (Redhac) s’est exprimée mardi 14 juillet sur les antennes d’ABK radio. Au cours de son intervention, elle a dénoncé le caractère centralisé de l’Etat et d’autres curiosités propres au Cameroun.

Ngo Mbeee
Maximilienne Ngo Mbe (c) Droits réservés

Activiste engagée, Maximilienne Ngo Mbe le tient de son père qui selon elle, a vécu l’injustice. «Mon militantisme vient du fait que j’ai vu mon père vivre l’injustice, en tant qu’enseignant. Il s’échinait à transmettre la connaissance alors qu’il ne gagnait que 50 000 frs de salaire et ça m’a frustré…je pense qu’on naît avec sa fibre, qu’elle soit militante, traître, roublarde, ou opportuniste», révèle-t-elle avant d’évoquer brièvement son parcours dans cette voie.

« J’ai été bien formée par Dr Mackit, Moukoko Priso, Henriette Ekwe, Suzanne Kalla Lobe dont je ne supporte pas les insultes qu’elle subit…Il faudrait que le gouvernement comprenne qu’on a besoin d’indépendance. On constate que le gouvernement veut avoir une mainmise sur tout».

«Je n’ai pas peur de mourir»

«Ça fait 30 ans que je milite. Je n’ai pas peur de mourir et quand on milite, on n’a pas peur de mourir», lance la fervente militante.

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Interrogée par la suite sur la gestion de son Organisation non gouvernementale, Maximilienne Ngo Mbe donne les précisions ci-après : « les activités du Redhac sont financées par les cotisations de ses 400 membres et plus. Nous fonctionnons avec des dons et pas ceux du gouvernement parce qu’il faut rester indépendant. Nous avons aussi des projets sur les libertés fondamentales que nous organisons dans le monde. Rien n’est caché au Redhac».

In fine, la Directrice exécutive du Rhedac ne manque pas de remettre en cause la gouvernance du régime actuelle qu’elle qualifie de « blocratie ».

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«Le Cameroun est une énigme. Il faut qu’on cesse d’humilier les Camerounais, de les influencer et de leur faire honte pour leurs droits. Pour rester sur le cas de la Carte Nationale d’Identité, il y a des gens qui ont fait deux ans sans CNI… c’est quoi cette blocratie?».


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