La directrice exécutive du REDHAC est contre les interprétations « manipulatrices » qui se font autour de la sortie de Maurice Kamto, appelant à la mobilisation populaire au cas où le régime en place venait à organiser les élections régionales sans reforme consensuelle du Code électoral.
Alors que le parti au pouvoir, le RDPC y un appel à l’insurrection populaire, la directrice exécutive du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique centrales (REDHAC) dédramatise les propos de Maurice Kamto.
Selon elle, le président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun dans sa déclaration n’a jamais fait mention d’une « insurrection populaire ».
« J’ai écouté et réécouté la sortie du Pr. Kamto Maurice, je n’ai pas entendu le mot “insurrection”. J’ai lu son texte dans lequel il réclame son droit à la liberté d’opinion et de manifestation et depuis sa sortie on assiste à la sorcellerie pure et simple au grand jour. Tout le monde en tout cas, la plupart exprès ou inconsciemment, ont transformé cette sortie en lui attribuant ce qu’il n’a pas dit », écrit la militante des droits de l’Homme, dans un message publié sur Facebook le 30 août 2020.
Pour conclure, Maximilienne Ngo Mbe formule : « La malhonnêteté intellectuelle, qui est accompagnée de la mauvaise foi et du griotisme et opportunisme de mauvais goût, le débat est maintenant autour de la manipulation dans le genre “les Camerounais ne céderont pas à l’INSURRECTION”, qui a parlé de cette invention si ce n’est les réseaux qui se battent en interne dans le système et veulent museler tout le monde. Les Camerounais n’ont plus le droit de s’exprimer librement sans qu’on ne leur prête les » mauvaises intentions ? C’est quoi ce délire au 237 ! ».
Rappelons que le 29 août 2020, en conférence de presse au siège de son parti à Odza à Yoaundé, Maurice Kamto a lancé un appel à mobilisation en direction des étudiants, de la société civile et de la diaspora, en vue d’une mobilisation populaire au cas où le régime de Yaoundé outrepassait à nouveau la volonté du peuple.