Celestin Bedzigui a justifié cette décision par les « divergences stratégiques et opérationnelles » entre l’ancien bâtonnier et parti. « La démarche de Me Akere Muna, qui sollicitait l’investiture du PAL à l’élection présidentielle de 2025, n’a pas reçu une suite favorable du fait de divergences stratégiques et opérationnelles », a-t-il déclaré. Cette annonce a pris de court l’équipe de Me Akere Muna. Son porte-parole, Paul Mahel, a affirmé qu’ils ont découvert cette information sur les réseaux sociaux comme tout le monde. « On prend acte », a commenté Mahel, qui avait déjà épaulé Muna lors de la campagne présidentielle de 2018.
Cette situation rappelle le précédent en 2018, lorsque le PAL avait rompu son alliance avec l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) de Bello Bouba Maigari juste avant l’élection présidentielle. À cette époque, Célestin Bedzigui avait annoncé la fin de l’alliance politique, accusant Bello Bouba Maigari d’avoir réduit le PAL à un rôle de figurant au sein de la plateforme commune.
La rupture politique
Bedzigui avait expliqué que « l’esprit de cette alliance visait à maximiser les effets de la complémentarité des implantations des deux formations politiques mais aussi à tirer avantage des spécificités en expertise et expérience de chacune d’elles, dans la préservation d’une ligne politique attachée à promouvoir la prospérité économique, domaine de prédilection du PAL ». Il avait également souligné que le PAL avait choisi de saisir la justice en réaction à ce qu’il considérait comme une exclusion illégale par Bello Bouba Maigari.
Le rejet de la candidature d’Akere Muna par le PAL exclut-il d’ores et déjà l’avocat de la course à l’élection présidentielle avenir? Rien n’est moins sûr. Pour pouvoir faire acte de candidatur, Me Akere Muna devra être investi par un parti ayant des élus.