Du Covid-19 à l’affaire Glencore, en passant par les chantiers liés à la Can et les poreuses lignes 94 et 65, l’ex bâtonnier a passé en revue l’ensemble des scandales financiers qui ont meublé l’actualité du Cameroun ces dernières années. Pour lui, « c’est un fléau qui menace notre avenir et requiert notre attention immédiate. L’absence d’intégrité dans notre gouvernance est l’un des symptômes de ce malaise, car des individus exercent effrontément le pouvoir qu’ils détiennent pour leur profit personnel, hélas souvent au détriment de l’intérêt général », dénonce le fondateur du mouvement Now.
« Ces dernières années, notre nation a été secouée par une litanie de scandales de corruption, allant du détournement des fonds alloués aux projets de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), à la mauvaise gestion des fonds d’aide COVID 19 (confirmée par la Cour des comptes de la Cour suprême), en passant par le racket éhonté entourant les lignes 94 et 65 du budget national, qui a entraîné une hémorragie sans précédent des fonds publics. L’opacité qui entoure l’exécution des principaux projets de construction des infrastructures routières ne fait qu’aggraver notre inquiétude et notre désespoir », poursuit-il.
Il est temps de rendre compte selon Me Muna
Le candidat à la présidentielle de 2018 estime qu’il est temps de rentre compte de la gestion de la chose public aux citoyens et de définitivement sortir de cet environnement de complaisance. « Nous ne pouvons pas nous permettre de rester complaisants face à cette menace existentielle. Il est temps pour nous de prendre des mesures décisives et de restaurer l’intégrité de notre démocratie. Les citoyens de notre pays ne méritent rien de moins. En tant que représentants élus du peuple, les citoyens de cette grande nation vous regardent avec espoir, n’attendant rien de moins qu’un service irréprochable et un dévouement total à la cause de leur bien-être », réclame-t-il. Un message dont il espère qu’il parviendra aux patrons des deux chambres du Parlement camerounais.