Me Akere Muna réagit ainsi à la sortie du ministère de la Défense qui a nié toute implication des soldats dans la mort des personnes civiles à Mautu dans le Sud-Ouest le dimanche 10 janvier 2021.
L’affaire prend de plus en plus de l’ampleur depuis plus de 24 heures. On parle de « massacre », « tueries » de Mautu au Sud-Ouest tandis que le MINDEF évoque un accrochage entre les éléments des Forces de Défense et les séparatistes qui a permis de neutraliser quelques-uns d’entre eux et en blessé d’autres en fuite.
Une autre tuerie ?
Or, pour Me Akere Muna, ce fait est loin d’être une fiction à la lumière des cris de détresse que lancent les familles des victimes : « D’autres tueries, cette fois à Mautu dans le sud-ouest CMR. Que l’âme des victimes repose en paix. L’audio des pleurs des endeuillés sont traumatisants. Oui, pour une enquête, mais affirmer que les photos des victimes sont fausses est cruel pour les familles en pleine douleur », a écrit l’avocat international sur son compte twitter ce 12 janvier 2021.
Témoignage
Rappelons que la position de l’ancien candidat à la présidentielle n’est pas loin de celle du leader incontesté de l’Amabzonie, Julius Sisiku Ayuk Tabe qui soutient la thèse du massacre de « 10 civils » qu’il impute aux militaires.
« …Les premiers témoignages de Mautu indiquent que les militaires patrouillaient le village et ses environs, dans leurs camions. Cependant, le dimanche 10 janvier 2021, ils ont été vus à pied dans les buissons et ils ont commencé les tirs imprudents, tuant plus de 10 civils innocents », a écrit le leader ambazonien qui appelle l’ONU à ouvrir une mission d’enquête « pour révéler la vérité sur le génocide à notre peuple… », s’est-il indigné.