Me Alice Nkom, PCA du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC), a été convoquée par la Division de la police judiciaire du Littoral. L’avocate est attendue pour une comparution devant elle le 22 janvier 2025 à 11 heures. Cette convocation, fait suite à la plainte déposée par le sous-préfet de Douala 1 concernant le bris de scellés apposés sur les locaux du REDHAC le 9 novembre dernier. Alice Nkom est appelée à s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés.
Il faut noter que la convocation de la police judiciaire date du 14 janvier, jour où la militante des droits humains était attendue à la Gendarmerie nationale à la suite de la convocation en date du 02 janvier dernier. Convocation servie par le chef service des recherches judiciaires de la gendarmerie nationale, le Lieutenant-colonel Dieudonné Bialo. Le document indique que l’avocate est poursuivie pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat », « financement du terrorisme ».
Mais Alice Nkom n’a pas déféré à cette convocation de la gendarmerie. L’audience devant le tribunal militaire coïncidait avec son 80e anniversaire qu’elle a choisi de fêter, au mépris d’une énième convocation de l’instance judiciaire. « C’est un jour spécial pour moi. Je n’aurais jamais imaginé vivre jusqu’à 80 ans. Mais je répondrai à leur convocation. A toutes leurs convocations », a déclaré l’octogénaire à la presse cet après-midi dans son bureau, où elle a accueilli ceux qui sont venus lui souhaiter un joyeux anniversaire.
Avant cette convocation initiée à la demande du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Douala, l’avocate a reçu deux convocations du préfet du Wouri Sylyac Marie Mvogo.
Après la réception de la convocation de la police judiciaire, Alice Nkom a déclaré qu’après les deux premières convocations, «la machine est lancée : la FATWA est en marche et s’intensifie encore cette année, à l’approche de l’élection présidentielle !!! ».