Dans une publication sur son mur Facebook ce dimanche 3 novembre 2019, l’Avocat camerounais au Barreau de Paris répond à son confrère et actuel ministre délégué auprès du ministre de la justice, Jean De Dieu Momo.
Le différent nait du débat sur le statut d’Avocat comme auxiliaire de la justice ou contre-pouvoir. Me Bomo Ntimbane s’est aligné derrière Me Assira qui pense que l’Avocat est contre-pouvoir au détriment de Me Momo qui pense le contraire. Le Mindel Minjustice n’a pas certainement digéré cette sortie et bien d’autres sorties antérieures assurément.
« Dion ! qu’il aille pleurnicher ailleurs. Quand il croquait le milliard d’honoraires et servait le même régime alors que j’étais de l’opposition, personne ne l’entendait grommeler la bouche pleine. Voilà un gars qui a été nourrit au sein maternel du régime dont il mord aujourd’hui le téton. Si ses caisses se sont asséchées suite au décès de son mentor ce n’est pas la faute du Cameroun. Franchement quand les gens ont de l’argent ils s’installent à l’hôtel à Paris et croquent tout et quand ça fini ils deviennent subitement pasteur-Opposant. C’est quoi ça ? J’en vois même un qu’on dit qu’il est au Barreau de paris alors qu’il n’y est pas et n’a pas de cabinet. Ni Avocat ni Pasteur mais bluffeur public, qui suis-je ? Dans un deuil chacun pleure les siens et on croit qu’il compatit pour le mort. La Bible donne de ces exemples de garnements qui ont dilapidés tout leur héritage et sont devenus aigris. Il veut utiliser le Mrc comme porte Char de sa haine gombotique. Heureusement que la mauvaise foi meurt toujours de sa propre bêtise. Allez-vous moucher ailleurs. Mbap. Pfsuiiiiip ma caravane passe son bonhomme de chemin. Ne lui en déplaise », écrit Fo’o Dzakeutonpoug sur la page du PADDEC le samedi 2 novembre 2019.
Comme une réponse du Berger à la bergère, Me Ntimbanne apporte un démenti. « Ce démenti que j’apporte vise à protéger le bienfondé de la lutte pour l’instauration d’un État de justice et de droit au Cameroun que vous voulez saper en portant du discrédit sur ma personne », écrit-il.
Lebledparle.com vous propose le démenti de Me Christian Bomo Ntimbane.
DÉMENTI À LA SUITE D’UNE PUBLICATION PARUE SUR LA PAGE FACEBOOK DU PARTI POLITIQUE PADECC
Madame, Monsieur l’administrateur de la page Paddec.
À la suite d’une publication sur votre page Facebook ce jour 03 novembre 2019, ayant en illustration des images de Monsieur Momo Jean De Dieu, Président du Parti politique Padecc et Ministre délégué auprès du Ministre de la justice, visiblement prises dans meeting clairsemé de quelques militants épars, vous avez relaté des faits ayant une étrange coïncidence avec certaines déclarations qui permettent de m’identifier personnellement.
D’ailleurs ce sont ceux qui y commentent qui m’ont signalé ce post calomniateur, dont l’objet vise en réalité à ternir mon noble combat pour la justice au Cameroun.
Vous parlez par exemple d’ « Avocat Pasteur ».
Je suis Avocat et je prêche l’évangile.
Vous évoquez entre autres : le fait qu’il se dit Avocat à Paris alors qui n’est pas inscrit au Barreau de Paris.
Enfin, vous indiquez que mes critiques et récriminations ont pour fondement l’arrêt ou la fin des avantages financiers que me procurait un oncle haut placé du régime décédé.
Bref que mon combat selon vos termes est de nature » gombotique ».
Je ne voudrais pas participer à ce petit jeu du chat et de la souris avec vous. Je vais être clair.
Même Jésus-Christ, mon maître spirituel, faussement accusé de chasser les démons par Belzebuth, y avait apporté un cinglant démenti, afin d’éviter que cette fausse information sur sa personne, n’ait un impact négatif sur le message divin qu’il portait aux hommes.
Ce démenti que j’apporte vise à protéger le bienfondé de la lutte pour l’instauration d’un État de justice et de droit au Cameroun que vous voulez saper en portant du discrédit sur ma personne.
Ce n’est donc pas pour me blanchir personnellement que je vous réponds. Ça importe peu, ce qu’on dit sur moi. Je ne suis que poussière.
À cet effet, je vous rappelle que je me suis installé en France en 2005, année à laquelle, j’ai été admis au concours hautement sélectif, ouvert à l’international, aux Avocats ayant acquis, le statut d’avocat à l’étranger.
J’ai d’ailleurs été major à cet examen qui a vu la participation de plusieurs Avocats venus du monde entier, y compris des français, ayant acquis leur qualité d’Avocat aux États-Unis par exemple.
Je présume que c’est de cet examen dont parlait le Ministre Momo à l’émission scènes de presse, face à l’excellentissime confrère Maitre Claude Assira.
Même s’il nous a dit avoir passé cet examen, sans préciser s’il l’a réussi. Passé un examen c’est simplement composé un examen. C’est un abus de langage courant d’assimiler passer un examen ou un concours à réussir à un examen ou à un concours.
S’il a réussi qu’il nous donne la date et son centre d’examen. Nous vérifierons sa participation et ses résultats.
A la suite de ma réussite à cet examen, j’ai été inscrit au barreau de Paris où, j’ai prêté serment quelques mois après.
J’y suis toujours.
Ce qui me fait au total : 22 ans d’exercice professionnel au Cameroun et plus de 13 ans en France.
Je suis donc bel et bien Avocat au Barreau de Paris et cela est vérifiable au tableau de l’ordre de ce Barreau, consultable sur le net. Mon numéro d’inscription dans ce Barreau est le 074385.
Relativement à mon engagement pour la justice au Cameroun, Il date bien avant le décès de Monsieur Fouman Akame survenu récemment en 2019.
Mes prises de positions critiques et justes sur le fonctionnement de l’État du Cameroun, datent il y a bien des années. Elles sont sur Facebook et largement diffusées.
Plus est, et bien avant, je suis bien l’organisateur en décembre 2004, aux côtés de certains confrères et sans l’avis ou une résolution du Conseil de l’ordre que nous trouvions trop passif, de la célèbre grève de tous les Avocats du Cameroun, ayant duré 01 mois.
Nous exigions l’adoption du nouveau code de procédure pénale, lequel devait permettre aux Avocats d’assister leurs clients dans les commissariats.
Ce code gardé depuis 30 ans dans les tiroirs du ministère de la justice a enfin été adopté à la suite d’une promesse du Garde des sceaux Monsieur Amadou Ali, en contrepartie de la levée du mot d’ordre de grève.
En ce qui concerne cette évocation des dossiers et des avantages financiers y découlant que j’aurais reçus du fait de mon rapprochement familial avec feu mon oncle du village et de regretté mémoire, Monsieur Jean Fouman Akame, que vous évoquez insidieusement sans le nommer.
Je n’ai jamais été constitué dans une affaire par ce parent.
La seule affaire, je précise bien, la seule affaire, que j’ai traitée sous sa supervision était un dossier confié en 2002 à mon ancien parrain de stage par Monsieur le Secrétaire Général de la présidence de cette époque.
C’est ce parrain qui m’a mis dans cette affaire, au vu de mes compétences en droit bancaire et financier et non mon oncle qui s’y est aussi trouvé juste désigné par son supérieur hiérarchique.
Mon parrain de stage vit encore et peut le témoigner.
Jamais, au grand jamais, je n’ai donc, été constitué dans un quelconque dossier par cet oncle qui m’ était familialement très cher et, avec lequel, je n’entretenais pas de rapports d’intérêt professionnel .
J’ai même aussi lu, il y a quelques jours, un article dans un site camerounais je crois Cameroon info net, sauf erreur, faisant état de ce que j’aurais aussi traité l’affaire de recouvrement des indemnités d’assurances dans un dossier d’Avion Camair dans lequel Monsieur Milla Assoute était concerné.
Je crois que Monsieur Milla Assoute, qui commente sur ma page pourrait bien confirmer que je n’ai jamais été l’avocat constitué par l’Etat du Cameroun, encore moins, par Monsieur Fouman Akame, dans cette affaire.
Monsieur Fouman Akame etait un cousin yekombo et ami d’enfance, de feu mon papa.
Ils sont nés la même année et sont allés à l’école le même jour.
C’était un papa pour moi et non un associé d’affaires.
Il m’avait d’ailleurs toujours déconseillé d’utiliser des passe-droits dans ma vie.
Car me disait-il : » Ton père et moi, fils de cultivateurs, nous nous sommes faits par nous-mêmes. »
Et je lui en sais gré pour ce précieux conseil.
La preuve alors qu’il exerçait comme conseiller juridique à la présidence de la République, jamais aucun magistrat, au Cameroun, ne pourrait dire que je l’ai sollicité du fait de ma proximité connue avec monsieur Jean Fouman Akame.
L’actuel président de la Cour suprême du Cameroun, au détour d’une audience à la Cour d’appel à Douala, me dira qu’il apprécie mon comportement parce qu’il n’avait jamais appris que j’ avais exercé un quelconque trafic d’influence sur un magistrat alors qu’il venait d’apprendre ma proximité avec Monsieur Fouman Akame, le secrétaire du conseil supérieur de la magistrature.
Je perdais et gagnais mes dossiers comme tout Avocat. Mes anciens associés peuvent en témoigner.
Un des marqueurs de mon détachement aux faveurs familiales, c’est mon installation comme Avocat en France.
Je ne pense pas qu’en France, mes relations familiales fusent-elles haut placées au Cameroun, m’ont aussi été subjectivement d’une grande utilité.
Madame, Monsieur l’administrateur de la page Paddec, je comprends que c’est difficile de rencontrer des citoyens matériellement désintéressés et prêts à sacrifier leurs propres intérêts, au profit des valeurs de justice, retenez donc qu’il y a encore des camerounais qui portent ces valeurs et en toute humilité, j’en fais partie.
L’argent pour l’argent, la gloire pour la gloire, à tout prix et à tous les prix, en sacrifiant les valeurs de justice, n’adhèrent pas à l’état de ma conscience.
Cette profession d’Avocat que j’ai choisie dès mon enfance, c’est une vocation, un appel intérieur à défendre les opprimés, les faibles et toutes victimes d’injustices riches, forts, puissants pauvres et confondus.
Je suis prêt à mourir et à tout perdre matériellement pour la justice.
Pour ceux qui le peuvent, approchez-vous de ma propre famille, ils vous diront que je peux témoigner contre mes propres mère, frères et sœurs, s’ils ne sont pas dans la vérité.
Conclusion, inutile d’essayer de me contrarier, je continuerai donc, malgré ces honteuses campagnes de délation, à mener ce combat pour la justice dans mon pays.
Car comme le dit le livre sacré des proverbes : » C’est la justice qui élève une nation, et l’iniquité en fait sa honte (ou la détruit) «
Maitre CHRISTIAN BOMO NTIMBANE
Avocat.