L’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga est formellement inculpé dans l’affaire Martinez Zogo. Le patron du média Vision 4 est à la prison centrale de Yaoundé et sera jugé pour « complicité de torture ». Tous ses collaborateurs interpellés et en garde-à-vue avec lui depuis 26 jours dans les cellules du secrétariat d’État à la Défense ont été relaxés, et le dossier classé donc, à l’exception notable de Bruno Bidjang, le journaliste directeur général de son groupe de presse qui comparaîtra, lui, libre.
Le complice est condamnable
Il pense que le motif d’inculpation du PDG du groupe l’Anecdote peut aboutir à une condamnation à vie. « La torture est passible d’un emprisonnement à vie. Ça veut dire que c’est un meurtre (…) La torture à également un autre volet, c’est qu’elle peut conduire à la mort (…). La torture est passible d’un emprisonnement à vie. Ça veut dire que c’est un meurtre (…) », déclare le conseil de Justin Danwé.
« On ne peut pas dire, parce qu’on a qualifié de torture, ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu mort d’homme. Non, il y a eu mort d’homme. Sauf que, lorsqu’on dit qu’il y a assassinat, il faut avoir établi qu’on a arrêté la ferme intention d’enlever la vie à quelqu’un. Ça veut dire que c’est la préméditation qui dirige la qualification d’assassinat », ajoute-t-il.
Pour le juriste apporter une aide créé la complicité. « Le fait d’apporter une aide, vous êtes complice. En tant que complice, vous êtes condamnable comme celui qui a posé l’acte. Dire que vous êtes complice ne veut pas dire que votre responsabilité est allégée», explique-t-il.