Le Journaliste et Directeur de publication du journal « Germinal » indique ce vendredi 27 janvier sur sa page Twitter être recherché par des gendarmes depuis le jeudi 26 janvier 2017.
L’alerte vient de son confrère Denis Kwebo (journaliste quotidien Le Jour) qui lui a annoncé jeudi 26 janvier avoir a été abordé par des gendarmes qui voulaient savoir où se trouve le siège du journal Germinal. Le rédacteur en chef adjoint du quotidien bleu, « leur a dit que notre siège se trouve à Yaoundé. En précisant qu’il leur suffit d’acheter une édition de Germinal, de relever le contact, de m’appeler pour répondre à leur sollicitation. » Indique Jean Bosco Talla sur sa page twitter.
Plus tard, au téléphone c’est un commandant de brigade de la gendarmerie de Biyem-Assi à Yaoundé qui contacte le Directeur de publication, pour savoir où se trouve son siège, sans donner de raison : « nous ne pouvons pas parler de ces choses au téléphone » dit le gendarme. Une heure après c’est un autre gendarme de la brigade de gendarmerie d’Akwa-Douala qui selon Jean Bosco Talla, lui demande à nouveau où se situe le siège de Germinal à Douala, car selon le gendarme, « on lui aurait dit que le siège de Germinal se trouve à Akwa ». Jean Bosco Talla l’informant qu’il vient de recevoir un coup de fil de son collègue de Yaoundé Biyem-Assi, lui colle aussi la question de savoir pourquoi les gendarmes sont à ses trousses, le gendarme lui répond : « qu’on lui a demandé de retrouver le siège de Germinal qui serait à Akwa », le DP rétorque « qui on ? », « (Hésitation) sa hiérarchie », répond le gendarme.
Jean Bosco Talla, précise enfin dans sa note sur twitter que ses conseils n’étant pas sur place, il va se rendre lundi à la gendarmerie, parce que selon lui « vendredi un est jour d’abus », dans le jargon des gendarmes.
Habitué aux menaces, cet activiste et animateur de la Grande Palabre, forum de discussion sur les sujets majeurs de la vie publique au Cameroun, Jean Bosco Talla a été emprisonné en 2009 à un an d’emprisonnement avec sursis et trois ans de probation pour outrage au président de la République.