Le maire qui avait accepté de recevoir chez lui un administré afin de respecter le confinement a eu la peur de sa vie.
Le mardi 14 avril, restera pour Pascal Houbron, maire de Bihorel (Seine-Maritime) une journée inoubliable et pour cause, son rendez-vous avec un homme de 57 ans au sujet d’un document d’urbanisme a failli lui couter la vie.
Faute de pouvoir ouvrir la mairie en plein confinement, le maire avait convié son « bourreau » à son domicile.
L’homme a « sorti son arme pour me braquer, m’a empêché de sortir de chez moi. Il m’a agressé et contraint à me déshabiller avant de me prendre en photo… Il me mettait en joue, j’avais peur qu’il me tire dans le dos… Mais j’ai réussi à fuir. J’ai couru tout nu en criant au secours, jusqu’à chez un voisin qui m’a accueilli dans son garage « , raconte Pascal Houbron.
C’est de cet endroit qu’il a appelé la police nationale.
Choqué, l’élu a porté plainte.
Le mis en cause de 57 ans qui avait déjà eu des désaccords avec le maire a alors été placé en garde à vue au commissariat de Rouen.
« J’ai déjà subi des agressions verbales, des résistances parfois très fortes. Mais je n’ai jamais été agressé de la sorte », révèle le maire à France Bleu Normandie qui relate les faits.
L’arme utilisé pour menacer le maire, un pistolet a été retrouvé sur la voie publique : il s’agit d’un pistolet à billes.