Au cours d’une conférence de presse qu’il a présidée ce 20 février au siège du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à Yaoundé, le premier vice-président qui assure l’intérim depuis l’arrestation le 28 janvier dernier de Maurice Kamto, appelle les autorités camerounaises à libérer sans condition son leader et ses alliés, en prison après des « manifestations pacifiques ».
« Revenez à la raison et libérez purement et simplement Monsieur Maurice Maurice Kamto » et toutes les autres personnes arrêtées dans le cadre des « marches blanches » « et cela sans condition » , a lancé Mamadou Mota en direction des gouvernants camerounais.
Pour lui, Maurice Kamto n’a enfreint aucune loi de la République.
Le nouveau visage officiel à la tête du MRC a par ailleurs tenu à rassurer qu’ils se battront jusqu’au bout pour obtenir la justice dans cette affaire qui prive de liberté son patron, ainsi que leurs alliés. « Nous allons nous opposer fermement et ce sera jusqu’au sacrifice suprême », a-t-il précisé.
L’ingénieur agronome basé à l’Extrême-nord du Cameroun, réaffirme en outre sa détermination à poursuivre les manifestations de protestation contre les « fraudes électorales », lors du scrutin du 07 octobre 2018, au terme duquel Paul Biya est arrivé vainqueur contre Maurice Kamto qui revendique toujours la victoire. « Nous n’abandonnerons pas le combat contre le Hold-up électoral », rappelle le vice-président du MRC qui rappelle qu’à « travers le plan national de résistance, nous allons récupérer cette élection qui nous a été volée ».
Arrêtés le 28 janvier dernier après des marches organisées sur l’ensemble du territoire national pour dénoncer le « hold-up électoral », les détournements de deniers publics dans le cadre de la CAN 2019, et la guerre dans les régions anglophones, Maurice Kamto et ses soutiens sont appelés à répondre des faits de « terrorisme », d’ « hostilité contre la patrie », « rébellion » etc. Ils seront entendus pour la première fois ce 21 février au Tribunal militaire de Yaoundé.