L’enseignant à l’Institut des Relations internationales du Cameroun (IRIC), était l’un des invités de Cédrick Ngoufele sur le plateau de Droit de réponse, une émission dominicale, diffusée sur la chaine de télévision privée camerounaise, Équinoxe.
Au cours de cette émission, le militant du parti au pouvoir, RDPC a soutenu qu’un génocide dirigé contre la communauté Mbororo est nourri dans la région du Nord-Ouest Cameroun.
Pour Pascal Messanga Nyamding, les statistiques publiées dans le dernier rapport de International Crisis Group dissimulent une autre réalité ; celle d’une existence de ce qu’il considère comme un « génocide des Mbororo » vivant dans la région du Nord-Ouest.
« Il y a un génocide des Mboboro au Nord-Ouest. Il y a des parties civiles constituées parce que près de 1500 Mbororo ont été massacrés. D’ailleurs dans mon prochain ouvrage qui est en cours, j’évoque cette situation », a-t-il scandé.
Le militant du RDPC pense qu’il s’agit des conséquences d’une crise qui est mal gérée par l’État du Cameroun : « Il y a un enjeu énorme d’exploitation de nos ressources dans cette crise. Quand vous voyez ce qui s’est passé au Soudan, en Libye et au Venezuela, on propose que les Occidentaux et l’État fassent un effort pour que nous ayons un modus vivendi. Le gouvernement a une partie de responsabilité… Que rapidement et maintenant, on prenne conscience qu’un dialogue inclusif s’impose », a martelé l’universitaire.
Des affirmations qui n’ont pas laissé son Co panéliste, Me Lavoisier Tchapi, indifférent. Pour le contrecarrer, le militant du SDF a affirmé qu’il s’agit là, de fausses informations : « L’association des Mbororo du Cameroun n’a jamais publié un rapport pour dire qu’il y a massacre des Mbororo au Nord-Ouest. Donc ce n’est pas vrai » a rassuré l’homme de loi.
Pour rappel, le 2 mai 2019, un rapport publié par International Crisis Group (ICG) sur la crise dans les régions anglophones faisait état de ce qu’au cours des 20 derniers mois, le conflit armé entre les combattants séparatistes et les forces gouvernementales dans les zones anglophones a fait au moins 1850 morts et 530 000 déplacés internes. Un rapport qui n’enchante pas les autorités publiques camerounaises.