Au moment où le régime du Renouveau célèbre ses 37 ans de règne, le professeur Pascal Charlemagne Massaga Nyamding, coordonnateur national du mouvement biyaïste, dans sa conquête d’un poste au sein du gouvernement, a passé en revue le mode de fonctionnement du régime RDPC.
C’était ce matin du 6 novembre 2019, au cours d’une intervention sur les ondes de la radio Équinoxe. L’universitaire et politologue a essentiellement centré son argumentaire sur les zones obscures qui ont plombé la politique de rigueur et de moralisation de son « maitre politique », dont la corruption, les détournements massifs de fonds publics, ou encore l’absence d’une justice sociale qui n’est restée qu’un slogan creux.
Le membre du comité central du RDPC, n’a pas manqué d’évoquer les échecs du régime du Renouveau, et le phénomène de « copinage », qui est un véritable frein à main pour l’évolution du pays : « Regardez comment se font aujourd’hui les nominations, on ne sait pas comment on fait pour devenir ministre. Les copains et les coquins sont partout et le pays est pris en otage par les hauts fonctionnaires », se lamente Messanga Nyamding.
L’enseignant à l’Institut des Relations internationales du Cameroun (IRIC) a également dénoncé le mode de fonctionnement du Secrétariat général de la présidence de la république, un poste qu’occupe Ferdinand Ngoh Ngoh. « Quand vous n’êtes pas l’ami du ministre d’État, Secrétaire général de la présidence de la république (Ferdinand Ngo Ngo Ndlr), vous ne pouvez pas être promu. Le pays va très mal » s’est-il offusqué.
Il rappelle par ailleurs que le président Paul Biya est arrivé au pouvoir pour apporter la rigueur et la moralisation, malheureusement il n’a pas été aidé par ses ministres qui n’ont pour seul rêve que de devenir président : « 37 ans, le peuple ne doit pas être pris en otage, nous avons de vrais problèmes. Il faut qu’on éponge », a-t-il déclaré. Indiquant qu’un complot politico-mystique est en train de se peaufiner par certains pontes du régime pour faire tomber le locataire du Palais d’Etoudi.