Violence dans les débats télévisés : sortie du CNC
Dans un communiqué en date du 19 septembre, cette instance de régulation déclare avoir observé dans les contenus des émissions de débats et de programmes interactifs, « la généralisation des attitudes et des propos pour le moins discourtois, abjects, indécents et violents ». Selon l’organe, cet état de fait qui ne cadre pas avec la fonction des médias, est de nature à engager la responsabilité des animateurs de programmes concernés. Ainsi, le CNC appelle les professionnels de médias au respect de l’obligation « de procéder à un choix conséquent de leurs panélistes et de veiller à un encadrement professionnel de leurs émissions ». Le respect de cette exigence vise à éviter « la prolifération des joutes langagières épiques, d’attitudes insolites et inappropriées qui sont de plus en plus présents dans les contenus audiovisuels ».
Au cas contraire, les contrevenants vont désormais écoper des sanctions qui vont de l’avertissement à la suspension temporaire des professionnels de médias, de leurs programmes, des supports médiatiques, de leurs promoteurs, à l’interdiction d’émettre.
L’existence d’un marché du débat médiatique
Michel Mombio, homme politique, a exprimé son point de vue sur les compétences des journalistes en matière d’interviews politiques lors d’une émission intitulée « Sacré Matin » sur Radio Balafon. Selon lui, très peu de journalistes sont suffisamment préparés pour mener des interviews en politique au Cameroun. Cette remarque a été formulée lors d’une émission diffusée le jeudi 21 septembre 2023. Il a également mentionné l’existence d’un marché du débat médiatique dans le pays. « Il y a dans notre pays le marché du débat médiatique. Le vrai problème est que très peu de journalistes sont bien outillés pour mener des interviews en politique », a déclaré Michel Mombio, Homme politique, joint au téléphone.