Alors que le président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a annoncé une insurrection populaire au cas où le régime en place venait à organiser les élections régionales sans reforme « consensuelle » du Code électoral, le président du Rassemblement Démocratique pour la Modernité du Cameroun (RDMC) répond à Maurice Kamto. Selon lui, ce qui s’est passé au Mali n’est pas contagieux. « L’insurrection militaire au Mali ce n’est pas Covid19 une pandémie contagieuse », écrit-il dans une publication sur Facebook le mercredi 26 août 2020.
L’insurrection des veules en Afrique et l’impact de la récurrence de ses tentations et ses velléités au Cameroun depuis 2018 et entre 2020 et 2025 dans la sphère politique.
Elle n’est pas, elle n’a jamais été, elle ne sera jamais, en démocratie, ni en Afrique et plus encore dans notre pays pluriethnique et dans la perspective de la société de modernité politique et de justice que nous défendons, elle ne sera pas dis-je, un projet de société et moins encore un programme politique de gouvernance et de développement pour un pays civilisé et des hommes fortement éduqués dans les administrations civiles et militaires ayant une lecture transcendantale de l’importance d’un Etat fort et stable.
Donald Trump, président Américain, chef d’Etat du pays ou parfois s’expriment bruyamment des diplomates conquérants et abritant des séditionnistes qui aiguisent les désirs apocalyptiques chez nous, a eu récemment dans les rues des USA, des millions d une partie des Américains. On aurait dit chez nous, le Peuple qui démet du pouvoir.
Nul n’a jamais vu un tel niveau de déploiement, de mobilisation et de révolte d’hommes et de femmes en Amérique, poussant à la sortie de l’armée des casernes, occupant les rues de toute l’Amérique pour veiller au grain.
Le président des USA, n n’a pourtant pas été déposé par l’armée. Il reste dans ses fonctions de pouvoir dévolu par le Peuple souverain. Ce que des reptiliens intellectuels nomment au Cameroun sur les réseaux sociaux par [peuple], le définissant comme étant <<une frange de gens qui veut dans la rue le bien commun>>. Ce « peuple » n’a pas prévalu en Amérique. Etrange définition d’ailleurs entre ce que le Constituant et Larousse appellent le Peuple et ce que ces gens à l’intellect pervers nomment par peuple. Qui définit pour les autres citoyens de l’immense majorité, sans mandat à ceux qui prennent la rue, ce fameux bien commun de la rue ?
Lorsque l’insurrection est organisée, suscitée, appelée à se préparer, elle n’est plus l’objet d’une révolte du peuple. Elle devient l’objet d’une conquête du pouvoir et prend la forme d’un coup d’Etat avec des cerveaux. La révolte n’est pas un construit stratégique. Elle est une réaction spontanée du peuple devant une injustice.
Il faut donc assumer son coup d’Etat ou ne pas l’assumer, pour ceux qui ouvertement appellent à l’insurrection et l organisent, la financent, la préparent, au lieu de l’envelopper dans des terminologies de blanchiment et de saupoudrage des prétentions et des intentions connues dans du linceul blanc.
Le Cameroun est depuis quelque temps à l’observation, devant deux types de compatriotes et de partis politiques qui revendiquent la notion de peuple dans des cartels.
Les partis et des leaders civilisés se démarquent d’une part vers le bien et les partis et leaders sauvages d’autre part se distinguent sous des oripeaux d’intellectuels qui tentent de prendre en otage la notion positive de [l’opposition] dans un fagot idéologique monocorde d’une opposition de pacotille comme leur propriété. Il la nomme le peuple.
La démocratie c’est la diversité d’opinions et la pluralité des idéologies et chapelles partisanes.
Notre contexte dégage d’un côté ultra minoritaire des compatriotes de la vengeance politique qui utilisent des racailles trotskistes échancrées comme des menteries d’injections morbides et de l’autre des compatriotes de la tolérance qui font de la politique constructive.
Cette ligne de démarcation mènera notre pays à court terme soit vers l’abîme du chaos, soit vers l’eldorado de la prospérité convoitée par grand nombre.
Nous allons donc nous autres modernistes, devant ce choix, dire aux sauvages, d’excuser les Camerounais des postures cosmétiques, surtout à l’aune de 2025, terme du mandat présidentiel en cours ou chaque parti politique dans une compétition ouverte devra montrer pattes blanches au Peuple Camerounais son plan et ses moyens de projecteur le Cameroun vers une vision du monde plus novatrice de son devenir pour mériter ses suffrages.
Il nous faut tourner le dos à un avenir de l’aventure du chaos qui ferait prétendument renaitre un pays sur des ruines des os et biens détruits de ses actuels habitants. Il ne faut surtout pas la réédition de l’aventure du maquis. L’exemple est juste devant nous tous au sud-ouest et nord-ouest. Quand on décapite les femmes dans ces régions, ce ne sont pas des bandes dessinées que nous voyons en vidéos.
Le Cameroun doit montrer au monde le haut niveau de sa maturité politique en sortant envié par le reste de l’Afrique par l’issue heureuse d’exception de ce long magistère présidentiel qui ailleurs s’est mal soldé.
Ces guerres du soir, celle des veules hors et dans le sérail, contre un homme, le Président Paul BIYA, 87 ans, debout sur ses jambes, solide au pinacle, dont tout prédispose au challenge d’une transition politique paisible, sont des luttes de rêve et calculs mélancoliques d’individus très pressés à se cacher derrière leurs petits doigts…
Quelques pays souffrent des effronteries puériles de ce type en Afrique.
Lorsqu’un groupuscule de soldats Maliens entreprit de renverser le président ATT, il y a quelque temps, ils croyaient se donner des institutions meilleures et la démocratie…C’était le prétexte. Ce fut un leurre. Ceux qui l’ont fait ont permis aux Dihadjistes d’envahir leur pays et de couper en deux leur nation. Sans l’armée Française qui s’est mise aux trousses des terroristes, venant à <<l’aide>> des militaires mutins, BAMAKO la capitale serait tombée aux mains des intégristes.
Le nouveau coup d’Etat dans ce même pays, intervenant 7 ans après avoir élu un président dans les urnes, qui est lui aussi renversé, ne consacre qu’un Etat instable qui s’installe dans les logiques de coups d’Etat et des manipulations des rues au profit d’intérêts loufoques dissimulés en lieu et place de la démocratie et du mieux-être des Maliens. Observons l’avenir.
Les partis politiques de l’insurrection et les partis politiques de la démocratie sont devenus au Cameroun les parrains de la frontière des choix entre d’un côté les adeptes d’un pouvoir de rue et la destruction des acquis et les promotions des violences d’une guerre civile tribale et de l’autre ceux de la volonté de construire un pays de paix perfectible conscients qu’ aucune œuvre humaine ne sera parfaite.
Il faut se demander pourquoi la création des partis politiques supposés concourir à l’expression du suffrage universel tel que prescrit la Constitution glisse vers des tentations populistes de leaders qui exposent leurs coreligionnaires a un isolement assuré dans des carcans de violences inextricables.
Qui a intérêt à ce que le Cameroun s’installe dans une violence politico-ethnique des années d’indépendance avec des maquis ethniques. Ce ne sont sûrement pas les Camerounais. D’ailleurs tout le monde voit au nord comment Boko Haram une secte obscurantiste a détruit des pans entiers des villages de nos compatriotes avec des velléités d’annexion idéologico-religieuses des territoires dans une zone a forts potentiels de terres rares et des minerais.
Tout le monde voit aussi l’instrumentalisation et les financements extérieurs des velléités sécessionnistes qui charrient des barbaries multiples et des décapitations de nos sœurs, mères et frères civils innocents.
Tout le monde a suivi les nouvelles menaces, croisées à celles de la sécession, de politiciens et autorités d’un Etat fédéré nigérian, d’arraisonner Bakassi de nouveau sur le plan militaire.
Les décérébrés seuls peuvent dans notre contexte par une relation incestueuse avec les conspirateurs extérieurs, envisager des appels à l’intervention extérieure ou ceux de l’avènement d’un pouvoir de rue par polycopie inspirée des événements d’ailleurs et virtuellement transposés chez nous dans des intentions puériles portées par des ambitions bellicistes de racine tribalo-ethnocentriste d’accès au pouvoir des sauvages en face des démocrates.
Il n’y aura pas de révolution populaire ni d’insurrection des partis des sauvages sans une dynamique politique nationale globale des partis politiques et sans une convergence pluri-ethnique de vue sur l’intérêt d’une telle aventure axée aujourd’hui sur les égos individuels et appétits de pouvoir clanique des politiciens de l’insurrection.
L’insurrection militaire au Mali ce n’est pas Covid19 une pandémie contagieuse.
Camerounais attendons 2025, rien ne urge plus pour exposer vos vies dans l’aventure de rue avant cette échéance décisive.
Ceux qui développent délibéré la diarrhée du pouvoir suprême courent le risque de faire dans leur culotte.
Pr. Chief Mila Assouté
President du RDMC