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Montage photo de Paul Biya: Qui a soudoyé le webmaster du site de la présidence?

Paul Biya capture
Capture du site prc.cm

Paul Biya capture

La polémique n’a pas cessé d’enfler dans le proche entourage du chef de l’Etat sur des complicités dont aurait bénéficié Joseph Bienvenu Amougou, informaticien et webmaster au Cabinet civil de la présidence de la République pour armer son coup.

Malgré le démenti du gouvernement qui attribue aux pirates informatiques, l’origine du montage photographique du président Paul Biya assistant à la cérémonie de levée de corps des soldats tombés sur le champ de bataille, la polémique n’a pas cessé d’enfler dans le proche entourage du chef de l’Etat sur des complicités dont aurait bénéficié Joseph Bienvenu Amougou, informaticien et webmaster au Cabinet civil de la présidence de la République pour armer son coup. D’où la détermination du Contre-amiral Joseph Fouda à chercher à savoir la main manœuvrière qui aurait motivé la décision du webmaster du cabinet civil à opérer son montage.

Quand on prend connaissance de cette affaire du montage de la photo du président assistant dans la cour d’honneur de la Brigade du Quartier général le vendredi 6 mars 2015, à la cérémonie de levée de corps des soldats tombés sur le champ de bataille, alors qu’il s’est rendu en Europe le dimanche 1 er mars 2015, à première vue, on éprouve naturellement un trouble indicible, la conviction que quelque chose d’anormal a dû se passer au Cabinet civil de la présidence de la République pour qu’aujourd’hui on assiste à tout ce brans-le-bas fait de démentis et de communiqués dans les médias qui, somme toute, démontrent qu’au-delà de la réalité pelliculaire, il y a anguille sous roche. Ce qui finit par donner créance à cet adage populaire qui veut que, plus il y a de vacarme autour d’un événement, plus il faut tendre l’oreille. En tendant donc l’oreille dans certains milieux de la présidence de la République dont les responsables sont proches de ce dossier hautement sensible, la question qui semble tarauder actuellement l’esprit de certains hauts responsables est unique: quelles mains criminelles ont pu pousser le webmaster du Cabinet civil à faire ce grossier montage, alors qu’il sait que le président est hors du pays ?

En se posant cette question qui peut paraître saugrenue face à l’argumentaire développé dans le démenti officiel du gouvernement, tous ceux que nous avons rencontrés lors de nos investigations ne semblent pas, bien évidemment, être convaincus par la version à l’eau de rose d’Issa Tchiroma Bakari. Celle qui excipe aujourd’hui un piratage de site. Celle-ci peut paraître puérile et simpliste à leurs yeux. Et pour cause ? En effet, des confidences entrecroisées, il ressort que l’idée de faire quelque chose face à ce qui est présenté de plus en plus comme une indifférence du président Paul Biya à l’égard de l’armée, aurait commencé à germer dans les têtes de certains responsables au Cabinet civil, à partir du feedback que ceux-ci auraient reçu de leurs informateurs après la grande marche patriotique contre Boko Haram organisée par le collectif «Unis pour le Cameroun» au boulevard du 20 mai à Yaoundé le 28 février 2015. Notre source indique à cet effet que lors de ladite grande marche, Joseph Anderson Le aurait subtilement disséminé dans la foule bigarrée des marcheurs, certains de ses informateurs. Ce seraient donc ceux-ci qui seraient venus lui faire part de l’absence de l’effigie du président de la République lors de cette marche d’une part. Et d’autre part d’un tas d’autres petits faits apparemment sans importance qui, pour eux, laissent à leur esprit penser que tout serait fait pour créer l’amalgame dans les têtes des hommes en tenue.


Dignitaires du régime

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Sous des airs de fausses confidences, nous avons appris que des liens entre les organisateurs de ladite marche et certains dignitaires du régime auraient même vite été évoqués au cours d’une séance de travail convoquée dans la foulée par le directeur adjoint du Cabinet civil et certains de ses affidés. La décision de faire le montage de l’image du président Paul Biya aurait été arrêtée à cette occasion. Martin Belinga Eboutou, le directeur du Cabinet civil de la présidence de la République était-il au courant de la tenue de ladite réunion et de la décision de faire ce montage de l’image du président ? Non, selon notre source. Le président Paul Biya en était-il lui-même informé ? Non, selon la même source. Alors, pourquoi Joseph Anderson Le aurait-il seul pris l’initiative d’une telle décision ?

Toujours est-il que quand donc le 6 mars 2015 se tient dans la Cour d’honneur de la Brigade du Quartier général à Yaoundé la cérémonie de levée de corps des soldats tombés sur le champ de bataille contre l’organisation terroriste Boko Harem, Joseph Anderson Le et ses hommes, choisissent de mettre en pratique leur stratagème. Pour eux, il faut par tous les moyens corriger cette absence du chef de l’Etat qui a commencé à faire des vagues dans l’opinion. Des instructions fermes sont donc données au webmaster pour que la photo du président Paul Biya soit montée comme s’il avait été présent à la cérémonie, mais tout en indiquant au bas de la photo finale que celle-ci était physiquement présidée par Edgard Alain Mebe Ngo’o, le ministre délégué à la présidence de la République, chargé de la Défense.. Le directeur adjoint du Cabinet civil croyait par-là réaliser une opération de grand génie susceptible de damer le pion aux détracteurs du président de la Republique qui, depuis que le président tchadien a rendu visite à ses militaires à l’hôpital de la garnison militaire de Yaoundé, ne cessent de présenter le président Paul Biya comme un chef suprême des armées distant et à mille lieues de ses troupes. Des insinuations qui semblent faire tâche d’huile, au regard des murmures au sein de ces forces armées…

Une source au cœur du dispositif mis en place par le directeur adjoint du Cabinet civil en l’absence de Martin Belinga Eboutou parti à la suite du président, certifie à cet effet que c’est lui qui demande à Joseph Bienvenu Amougou, le webmaster du cabinet civil de mener à bien ladite opération. Fondé sur l’idée de sa propre supériorité, il est persuadé des effets mécaniques de sa manœuvre. D’ailleurs, souligne-t-il en rigolant d’une voix rythmée comme les gouttes de pluie qui s’écrasent sur le sol latérite d’Abong-Mbang : «John Fru Ndi n’avait-il pas déjà usé du même subterfuge en janvier 1993 pour faire croire aux Camerounais qu’il avait salué Bill Clinton ?». Sans oublier aussi que c’est dans ces milieux de la présidence qu’il existe de courtisans ringards qui croient que quand ils ont fini de brûler dans leurs « sanctum célestes » des cierges, tout ce qu’ils émettent comme idée, est génial.


Place publique

Malheureusement, l’exercice ne passe pas dans l’opinion comme prévu. Le montage est grossier. Et le subterfuge démonté est étalé sur la place publique par les médias. Ironie du sort, c’est le même Joseph Anderson Le qui décide lui-même d’allumer la mèche en donnant d’autres fermes instructions à Joseph Bienvenu Amougou, le webmaster du Cabinet civil, de retirer l’image à controverse très vite et d’arranger à se la boucler au même moment pour tenter de mettre un terme à ce qui a commencé à apparaître aux yeux du monde entier comme une savante conspiration dont l’objectif est d’opposer le président Paul Biya aux militaires, c’est toujours lui qui, avec une émotion d’écureuil dans le jardin, s’emploie depuis lors à entrainer le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakari., dans son flot de manœuvres grossières et d’insuccès délirants. Et comme sa boîte à idées déborde l’inspiration, on apprend également que c’est toujours lui qui aurait trouvé l’excuse facile du piratage du site de la présidence de la République, aujourd’hui tant excipé par ceux qui ont choisi, malgré eux, d’arborer le masque du sapeur-pompier halluciné.

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En effet, mercredi le 11 mars dernier à 18h, il envoie un émissaire pansu en costume noir et une grosse mallette noire aux flancs bombés rencontrer le Mincom dans son cabinet. Le tête-à-tête dure une trentaine de minutes. A 19 heures, Issa Tchiroma Bakari reçoit cette fois Alain Belibi et Charles Ndongo, avant d’accueillir à leur tour certains Dp d’organes de presse triés sur le volet. A 20 heures, à la Crtv, commencent à être diffusés les premiers démentis officiels du gouvernement. Seulement le stuc trompeur finit par craquer sous la pression des faits étranges et de beaucoup d’incongruités.

Voilà pourquoi, selon nos sources, le contre-amiral Joseph Fouda persiste et signe : il faut une enquête pour que le webmaster dévoile qui l’a soudoyé. Le Conseiller spécial du chef de l’Etat actuellement avec lui en Europe semble davantage remonté parce que ce grossier montage coïncide curieusement avec la parution en France d’un article incendiaire et truffé de mensonges criards sur la prétendue précarité de la santé du couple présidentiel camerounais. En effet, ce proche collaborateur du chef de l’Etat qui est l’un des rares avec Martin Belinga Eboutou à se trouver actuellement aux côtés du couple présidentiel en Europe ne comprend pas qu’on invente ainsi de manière grossière et accablante des informations erronées et sans fondement sur un homme bien portant qui a tout simplement décidé de prendre quelques jours de répit avec son épouse rayonnante de santé, après de longs mois d’une intense activité relative aux questions de sécurité en Afrique centrale en général et au Cameroun en particulier face à la menace Boko Haram.

L’autre grande curiosité qui semble déterminer ce proche collaborateur du président de la République, ce sont les manifestations des activistes du Code devant l’hôtel intercontinental de Genève. Dans leurs slogans, ils tancent le chef de l’Etat à rentrer au Cameroun s’occuper de l’armée. D’où la grande question: Pourquoi l’armée camerounaise est-elle aujourd’hui le fonds de commerce de ceux qui veulent la tête du président Biya.

Pour avoir leurs versions des faits, nous avons joint au téléphone Joseph Anderson Le vendredi dernier à 13h 46mn au 699.64.58 6… Mais il nous a répondu qu’il était en réunion par rapport aux obsèques de Mme Françoise Foning et n’a jamais plus réagi. Egalement à 13h 49mn, nous avons joint Joseph Bienvenu Amougou au 611.54.29.2… A travers un sms, il nous a envoyé le message suivant : «je suis en réunion».


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