La mort d’un cultivateur du retour des champs il y a peu de temps, est la goutte d’eau qui a débordé le vase.
Les populations de Kekem dans le département du Haut-Nkam, région de l’Ouest sont en colère. Depuis 5 heures du matin ce jour, les cultivateurs ont barricadé la route à l’aide des troncs d’arbres au village Touafé. Pour cause, ils expriment le courroux à la suite de la mort par noyade d’un des leurs au niveau du pont alors qu’il revenait de ses travaux champêtres.
Au compteur, le pont en question a déjà avalé au moins six personnes en l‘espace de quelques mois : « Remettez notre pont construit par nos parents. Plus de six morts en quelques mois », peut-on lire sur une pancarte que tiennent les manifestants.
Pour calmer leur mécontentement, les populations s’adresser à Emmanuel Nganou Djoumessi qui n’a pas tenu sa promesse faite depuis près de quatre années : « Trop c’est trop. Nous demandons au ministre des Travaux publics de venir remettre notre ancien pont construit par nos parents. En 2018 vous êtes venus détruire tout en promettant 7 mois de construction. Nous sommes déjà à 4 ans. Plus de six personnes mortes de noyade. Nos enfants ne vont plus à l’école », dénoncent-ils.
Sur le terrain, les forces de maintien de l’Ordre ont été aperçues. Il reste donc que le destinataire du message fasse le geste qui va sauver les habitants du train de la mort qui rôde autour du fameux pont devenu finalement un mouroir.