Le dimanche 17 novembre, le PCRN de Cabral Libii annonce son arrimage à l’UDC de Sam Baka dans l’objectif de ravir au RDPC les trois sièges parlementaires du Wouri Centre. Dans une tribune publiée sur son mur Facebook ce dimanche 24 novembre 2019, Richard Makon analyse les coalitions politiques partielles qui sont nées à la faveur du scrutin local de 2020. Le chercheur en sciences sociales félicite ces coalitions. Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la tribune.
GALOPS D’ESSAI…
Il se susure, ici et là, que des projets de coalitions s’affinent, entre plusieurs formations politiques de l’opposition, pour le compte des prochaines élections municipales et législatives.
C’est assurément une excellente nouvelle !
Au-delà des raisons politiciennes qui président à de tels rapprochements et/ou alliances, pour l’essentiel contre-nature (car ne reposant nullement sur un socle idéologique commun, une vision politique partagée, un projet de société et un programme de gouvernement consensuels), ces projets constituent déjà, à n’en point douter, des petites révolutions et de fragiles rayons de lumière dans le ciel sombre de notre « démocratie ».
En réalité, ces coalitions, si elles se concrétisent, constitueraient des exercices politiques pratiques, des galops d’essai grandeur nature qui prépareraient les partis politiques qui s’y risquent aujourd’hui, aux coalitions de vastes portées de demain, nécessaires et inévitables pour remporter une élection présidentielle au Cameroun, pays fortement clivé et segmenté.
Les discussions, les ententes, les collaborations, les alliances, les coalitions s’apprennent, puisque la démocratie elle-même est un apprentissage inlassable.
Pour une opposition forte, constructive et conquérante comme nous la rêvons, les partis politiques doivent profiter de ces collaborations opportunistes pour apprendre la discussion républicaine opportune, la tolérance de la contradiction, et finalement intégrer la culture du compromis et l’esprit de consensus sans lesquels des synergies gagnantes sont impossibles !!!
Lebledparle.com vous propose une autre publication de Richard Makon.
TO BE OR NOT TO BE…
Un pays fermé, cloîtré sur lui-même, progressivement isolé des autres et par les autres…
Un pays enfermé sur les incertitudes de ses certitudes, bloqué par une absence totale d’imagination, paralysé par l’absence de Leadership…
Ça c’est pour les généralités.
Un pouvoir autiste, muet et sourd ;
Une opposition globalement émasculée et larbinisée ;
Des institutions politiques verrouillées ;
Un espace politique fermé ;
Une Constitution largement violée, violentée et brimée ;
Une Administration cynique ;
Des règles électorales iniques ;
Un jeu électoral cadenassé…
Ça c’est pour les particularités.
Malgré tout, comment ne pas être à ces élections décisives ?
Des élections qui renouvelleront la carte politique camerounaise,
Des élections qui désigneront le prochain leader de l’opposition camerounaise,
Des élections qui décideront de la coloration du parlement…
Le parlement qui organisera et gérera la transition à venir…
Car en fait c’est de cela qu’il s’agit !
Il s’agit de la transition politique prochaine.
Il s’agit des dernières élections locales avant la transition au sommet de l’Etat.
Ce sont donc les élections locales de l’alternance…
Parce que l’alternance a déjà commencé !!!