Pour de nombreux observateurs du continent africain, la crise libyenne est à l’origine de la déstabilisation de toute la zone sahélo saharienne. Les conséquences de cette crise sont visibles dans de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest tels que le Mali, le Burkina Faso ou encore le Niger. Des pays comme le Nigéria ou le Tchad subissent aussi les effets de la crise libyenne par des incursions armées de groupes djihadistes qui sont venus de Libye avec un arsenal de guerre impressionnant.
L’élément déclencheur de la crise libyenne de 2011, fut l’intervention militaire de la coalition de l’OTAN qui a mis fin au pouvoir de Mouammar Kadhafi, la suite on la connaît, ce pays riche en pétrole a alors basculé dans l’anarchie totale à la merci de plusieurs bandes armées rivales qui se combattent pour avoir le contrôle de plusieurs points stratégiques du pays, notamment les raffineries de pétrole.
«Nous aurions dû intervenir (…)»
Actuellement, deux hommes se livrent une bataille sans merci pour le contrôle du pays, il s’agit de Fayez Al Sarraj, Premier ministre du Gouvernement d’Union Nationale (GNA) et du maréchal Khalifa Haftar, le chef de l’Armée Nationale Libyenne. Tout récemment, s’exprimant sur le média BBC, le président ougandais Youweri Museveni s’est indigné du fait que les nations africaines n’ont pas pu intervenir en Libye en 2011 pour éviter le chaos. Pour le dirigeant ougandais, les pays africains auraient dû intervenir militairement pour empêcher les forces de l’OTAN d’agir, pour Museveni, la Libye était attaquée en 2011 et les dirigeants africains ont laissé cela se faire. «Les pays africains n’auraient pas dû permettre aux pays occidentaux d’attaquer la Libye. Nous aurions dû intervenir. Nous avons essayé diplomatiquement, mais nous aurions pu intervenir même militairement» a déclaré Youweri Museveni.