La militante panafricaniste déplore qu’au Cameroun, les autorités semblent plus préoccupées par le prix de la bière au détriment des produits plus essentiels. Dans une sortie sur X (anciennement Twitter), la Camerouno-Suisse a affiché son mécontentement. « Au Niger, les autorités font baisser le prix de l’essence de 540 fcfa à 499 fcfa, et du gasoil de 688 à 618 fcfa. Au Cameroun, c’est le prix de la bière qui est au centre de l’attention des autorités. Les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent… #PaysPenché », a dénoncé Nathalie Yamb.
Le gouvernement camerounais inflexible au sujet du prix de la bière
Les acteurs de la filière brassicole camerounaise espéraient une hausse des prix de la bière pour faire face à l’augmentation des coûts de production, mais le gouvernement a tranché en faveur du maintien des prix actuels. Lors d’une rencontre le 16 juillet 2024 à Yaoundé, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a rencontré les représentants des producteurs, des distributeurs et des syndicats de la filière brassicole. A l’issue de cette rencontre, il a été décidé de ne pas augmenter le prix de la bière, au grand dam des acteurs du secteur.
Les acteurs de la filière plaidaient pour une augmentation de 100 francs CFA par bouteille de 65 cl, justifiant leur demande par une hausse des prix des matières premières, des consommables, du carburant, du gaz, de l’électricité et des salaires. Ils dénonçaient également un « tsunami inflationniste » qui frappe leur industrie depuis environ trois ans.
Cependant, le gouvernement n’a pas été convaincu par ces arguments. Le ministre du Commerce a pointé du doigt le manque d’organisation et de dialogue au sein de la filière, ainsi que des relations contractuelles déséquilibrées entre les producteurs et les distributeurs. Il a également appelé les acteurs à prendre leurs responsabilités pour faire face aux difficultés rencontrées.
De même que l’Etat Camerounais se montre inflexible sur le non augmentation du prix de la bière, Il devrait en faire de même avec d’autres produits hautement plus nécessaires, qui connaissent une poussée inflationniste à en croire Nathalie Yamb.