Le défunt Joseph-Marie Bipoun-Woum etait professeur émérite de droit des Universités du Cameroun, ancien doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II et ancien ministre camerounais de la Culture, puis de la Jeunesse et des Sports. Il était aussi membre du conseil constitutionnel et président de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage (CCA) du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (CNOSC).
Après avoir appris son décès, ses anciens étudiants lui rendent hommage.
Prof Bipoun Woum for ever !
Alex Gustave Azebazé reconnait que les rudiments du droit qu’il possède aujourd’hui viennent du maitre en droit. « Membre du Conseil constitutionnel camerounais, le doyen Joseph Marie Bipoun Woum, Professeur émérite de Droit constitutionnel nous a quittés ce soir. Jeunes étudiants dans les années 85-86, il nous mit le pied à l’étrier en cette discipline fondamentale du Droit public et des institutions. Je garde de lui l’image d’un maître qui déroulait son cours sans bord. Et nous en reçûmes le meilleur que nous pouvions dans le contexte de l’époque. En tout état de cause, je lui dois énormément ainsi qu’aux Professeurs Stanislas Melone (de regrettée mémoire) et Maurice Kamto le peu de rudiments que je connais dans l’agencement des institutions publiques et leur rôle dans la vie des Etats et surtout leurs obligations dans celles des citoyens. Un grand maître au sens plein est parti. Que toutes les pupilles du Doyen émérite, qu’elles soient biologiques ou académiques, trouvent ici l’expression de ma sincère compassion face l’immense vide qu’il laisse ainsi dans leur vie », écrit AGA.
Joseph Marie Bipoun Wum, le grand professeur de droit s’en est allé !
Christian Ntimbane Bomo retient de lui, le grand formateur des juristes camerounais. « La république rend hommage à un éminent professeur de droit. Un maître ! Joseph Marie Bipoun Wum, est parmi les plus grands formateurs de juristes camerounais. Bref un des plus grands façonneurs de l’intelligentsia camerounaise qui brille au Cameroun et partout dans le monde. Je me souviens encore que c’est avec lui pour la première fois, étudiant de première année de droit de l’Université de Yaoundé, sortant fraîchement du lycée, que j’entendis ces étranges expressions : Le bicameralisme parlementaire ou encore : le parlementarisme de couloirs, qui ne m’ont plus jamais quitté. L’aisance avec laquelle il expliquait le fonctionnement de l’Etat et de ses institutions, l’équilibre des pouvoirs, la souveraineté… en ont fait l’un des meilleurs professeurs de droit public de l’histoire des universités camerounaises. Dans une discrétion et un effacement total, il servira son pays comme ministre dans plusieurs gouvernements et à la fin membre du Conseil Constitutionnel. Dans l’imperfection de ce monde, il aura fait ce qu’il a pu. Il a achevé sa course. Que la patrie lui soit reconnaissante ! Que les juristes camerounais lui fassent une haie d’honneur! », écrit l’acteur de la Société Civile des Réconciliateurs.