Triste nouvelle pour l’univers médiatique camerounais. Suzanne Kala Lobè est décédée ce 1er juillet 2024 des suites de maladie. La voix d’or de la radio camerounaise s’est éteinte à l’âge de 71 ans. Suzanne Kala Lobè était journaliste et éditorialiste, militante et membre du conseil national de la communication au Cameroun depuis le 23 février 2013.
Née le 16 janvier 1953 à Douala, l’illustre disparue était la fille de Sara Beboi Kutta Kala-Lobè et Iwiyè Kala-Lobè. Très tôt dans son enfance, elle quitte le Cameroun pour la France à l’âge de 10 ans après avoir passé ses études primaires au Petit Joss situé à Akwa. En France, elle obtient un doctorat en linguistique en 1976 à l’université Paris-III puis un MBA en management culturel en 1989.
Dans le but d’émailler ses connaissances en politique, elle s’inscrit à l’université de Bordeaux où elle décroche un DEA en science politique en 1997.
Femmes aux multiples casquettes
Suzanne Kala Lobè a suivi les pas de son père Iwiyè Kala-Lobè, journaliste et fondateur de Présence Africaine à l’époque. Elle va rejoindre son géniteur dans cette boite en 1992. La même année, elle intègre la Nouvelle Expression et publie sa chronique « Ma candidate Serait une femme » parue pendant la période électorale de 1992.
En 2003, entame une carrière radiophonique et anime plusieurs émissions sur Radio Equinoxe telles que « Polémos et Livres noirs » et « musiques d’Afrique ». Douée dans l’audiovisuel, Suzanne Kala Lobè rejoint Equinoxe télévision en 2013 où elle va animer plusieurs émissions. Chargée de toute cette expérience acquise dans plusieurs médias, elle va créer sa propre société de productions nommée EBK Productions, propriétaire du magazine Actu diffusé sur la chaine Canal 2 internationale.
Pour couronner ses mérites, elle est nommée parmi les neuf membres du Conseil National de la Communication le 23 février 2013 par le président de la République. Avant cette nomination, elle est chargée de la communication à la direction générale d’Hysacam. La journaliste a également publié plusieurs ouvrages tels la « Chronique sous le manguier » parue en 2010. A 71 ans, la talentueuse journaliste quitte la scène laissant grand vide dans le monde médiatique du Cameroun.