L’interpellation est de la députée du parti camerounais pour la Réconciliation nationale (PCRN), Rolande Ngo Issi. Elle invite le ministre en charge des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, à réhabiliter de toute urgence le bac de Malombo, dans l’arrondissement de Makak, région du Centre suite au chavirement d’une pirogue artisanale le 10 novembre 2020 et qui a causé la mort de deux femmes.
Dans une correspondance signée le 11 novembre 2020, la parlementaire explique que la mise en service du bac était une solution provisoire, en attendant la construction du pont sur le Nyong. Selon elle, les études sont bouclées depuis 2006, mais le projet est en veilleuse en raison des restrictions budgétaires.
« Le marché public de réhabilitation qui a été passé n’a, à ce jour, malheureusement pas été livré malgré les multiples relances et complaintes des populations riveraines. La situation est d’autant plus grave que l’épave du bac a été abandonnée en flottaison en plein milieu du fleuve au lieu de traversée », lit-on.
D’après elle, les populations recourent à ce moyen rudimentaire à cause de la panne du bac, plus approprié pour la traversée du fleuve.
La réaction du ministère des Travaux publics
Pour Corine Esse, responsable de la communication du Mintp, plusieurs problème oscille de la réhabilitation de cette infrastructure : « Pour le cas particulier de ce bac, les travaux liés à sa réhabilitation rencontrent des problèmes multiples, du fait des atermoiements de l’entreprise. Sa mise en eau s’est effectuée il y a peu, mais la montée des eaux a de nouveau mis le bac dans un état qui ne lui permet pas d’assurer la traversée des personnes et des biens », soutient-elle.
Pour ce responsable, la plus grande difficulté concerne le manque d’expertise dans le domaine. « Dès lors, trouver la bonne entreprise constitue un problème. Pour une simple réhabilitation, on remplace plusieurs entreprises qui ne donnent pas satisfaction », poursuit-elle.
La même source révèle que « le Mintp a sollicité le Chantier naval et industriel pour une expertise dans le cadre d’une convention envisagée. Mais jusqu’ici, une solution concrète n’a pas été apportée à ce problème de bacs ».