Le président du Social democratic front (SDF) s’est interrogé ainsi dans les colonnes de notre confrère Mutations édition de ce mercredi 27 septembre 2017.
Ni John Fru Ndi s’étonne du fait qu’il n’ait pas été appelé par Paul Biya le Président de la République pour parler des troubles dans les Régions anglophones du Cameroun. «Pouvez-vous imaginer que quelque chose se passe à Bamenda et que M. Biya ne m’appelle pas pour qu’on en parle ? Veut-il ainsi affaiblir ma voix dans ce pays ?», s’interroge-t-il.
Dans l’entretien avec Mutations le Chairman est revenu sur le fait qu’il avait demandé au Président Paul Biya de descendre à Bamenda pour faire une déclaration. « Vous vous souvenez quand je suis arrivé au Palais d’Etoudi en janvier dernier, j’ai dit à M. Biya qu’il perd du temps parce que les jeunes qui tiennent les villes anglophones sont très agressifs et si nous ne traitons pas ce problème la situation va nous échapper. Après cela je suis allé voir d’autres membres du Comité central du RDPC, des parlementaires de tous bords et je leur ai dit que je craignais pour la situation dans le pays. Je leur ai également dit que M. Biya devrait venir dans ces Régions pour faire une déclaration».
Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous le pont et beaucoup de chose se sont passées. Aujourd’hui avec le radicalisme qui s’est installé, le Chairman indique que même les modérés sont devenus des extrémistes et que même si le Président de la république s’exprime, il se fait déjà trop tard puisqu’il aurait dû faire une déclaration dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, au début de la crise anglophone. «Même si M. Biya parle maintenant, il parlera trop tard», a laissé entendre le principal leader de l’opposition au Cameroun.
Toutefois il précise que la position de son parti n’a pas changé, M. Biya la connait bien. «J’ai accordé une grande interview à la chaîne Stv, il y a environ deux semaines, où j’ai bien précisé la position du SDF. Beaucoup de choses se sont produites, mais ces choses ne diffèrent pas de ce que nous avions dit à M. Biya », ajoute le Chairman.