Dans son discours de clôture de la session parlementaire du mois de mars 2019, le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji a condamné les dérives tribales qui émergent au Cameroun.
Le journal Mutations de ce 11 avril est revenu sur ce discours de fin de session parlementaire du mois de mars, prononcé la veille par Marcel Niat Njifenji.
« Le Sénat, par ma voix, dénonce et condamne avec la dernière énergie, la montée progressive des dérives communautaristes et intégristes dans notre pays, sur fond d’appel à la haine tribale. Le repli identitaire est une menace grave pour notre pays, dont la colonne vertébrale est et reste l’unité nationale », a formulé le président de la Chambre haute du parlement ; avant d’inviter le gouvernement à prendre des mesures adéquates pour stopper le phénomène de repli identitaire : « Dans le même ordre d’idées, je demande au gouvernement de redoubler d’efforts dans la sensibilisation et l’éducation des Camerounais au civisme, à la citoyenneté, au multiculturalisme et au vivre-ensemble. Je l’invite aussi à prendre toutes les dispositions pour lutter contre les dérives attentatoires à la paix, à l’image de notre pays et aux bonnes mœurs, dérives que diffusent malheureusement certains réseaux sociaux », a adjoint Niat Njifenji.
L’ancien ministre a aussi appelé l’exécutif à apporter mettre la main dans la patte afin de trouver une issue contrecarrer ce phénomène : « des solutions mobilisatrices et crédibles pour prévenir et éviter leur adhésion (jeunesse et catégories sociales défavorisées) à des idéologies peaufinées par des esprits malins qui, avec le soutien de complices étrangers, prônent la partition du pays et la prise du pouvoir par des voies anticonstitutionnelles ».