Rien n’a filtré des échanges entre les deux hommes. La veille dans une vidéo postée sur la toile, M. Soro a exprimé son désir de mettre un terme à son « exil » qui dure depuis 2019. Il avait auparavant déclaré dimanche soir mettre fin à son « exil » qui l’avait conduit ces dernières années en France, en Belgique et à Dubaï notamment, indiquant qu’il lui était « pénible de vivre loin » de sa « terre ancestrale et natale d’Afrique ».
En 2020, le leader du parti Générations et peuples solidaires avait été condamné par contumace à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour « recel de détournement de deniers publics ». Puis, à perpétuité en 2021 pour « atteinte à la sûreté de l’État « .
L’ancien Premier ministre est aussi visé par la justice française dans le cadre d’une enquête sur l’assassinat d’Ibrahima Coulibaly, en avril 2011, ouverte après une plainte déposé neuf ans plus tard par la fille de cet ancien chef rebelle. « Une procédure calomnieuse et politique », avait jugé l’avocat de Guillaume Soro.
Guillaume Soro ne met pas fin à son exil de Côte d’Ivoire, mais il signe son retour en Afrique. Selon son entourage, il résidera dans les prochains mois au Niger, au Mali, au Burkina Faso et éventuellement en Guinée-Bissau.