Les Présidents de la Cedeao ont décidé d’un déploiement « immédiat » de la force en attente pour rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays. Cette décision intervient au lendemain de l’annonce d’un gouvernement de 21 membres par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir à Niamey depuis le renversement du président Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier. Lundi dernier, le général Abdourahamane Tiani, chef des putschistes, a procédé à la nomination d’Ali Mahaman Lamine Zeine au poste de Premier ministre.
La négociation avec la junte doit être le « socle de notre approche », selon le président de la Cédéao
La négociation avec la junte au Niger doit être le « socle de notre approche », a déclaré jeudi à Abuja le président du Nigeria Bola Tinubu à l’ouverture d’un nouveau sommet de la Cedeao sur le Niger. « Il est crucial que nous donnions la priorité aux négociations diplomatiques et au dialogue comme socle de notre approche », a déclaré le président du Nigeria, qui assure la présidence tournante de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Les États-Unis soutiennent les mesures de la Cédéao
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré que son pays soutenait l’action de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest concernant le Niger, sans toutefois approuver explicitement la décision de déployer sa force. « La Cédéao, une organisation qui rassemble les pays d’Afrique de l’Ouest, joue un rôle essentiel en démontrant la nécessité d’un retour à l’ordre constitutionnel et nous soutenons le leadership et le travail de la Cédéao dans ce domaine », a-t-il dit.
Paris soutient « l’ensemble des conclusions adoptées » au sommet de la Cédéao
La France a apporté « son plein soutien à l’ensemble des conclusions » adoptées lors du sommet des chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest sur le Niger, qui a ordonné le déploiement de sa « force en attente » pour restaurer l’ordre constitutionnel.
En outre, Paris « réitère sa ferme condamnation de la tentative de putsch en cours au Niger, ainsi que de la séquestration du Président Bazoum et de sa famille », ajoute le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.