De par son poids économique et sa position géostratégique, le Nigéria est une superpuissance en Afrique de l’Ouest. Véritable locomotive de la zone ouest-africaine, le Nigéria présente de nombreuses opportunités et offre de plusieurs opportunités d’investissements. Cependant, sur le plan sécuritaire, le pays fait face à une instabilité chronique qui entrave la bonne marche de son développement.
La secte islamiste Boko Haram qui est maintenant affiliée au groupe État islamique sème la terreur au Nigéria voilà plusieurs années maintenant. La secte islamiste est particulièrement active dans le Nord du pays avec des incursions armées sanglantes. L’État nigérian a pris à bras le corps la question de la nuisance de Boko Haram, lorsque Muhammadu Buhari fut élu pour la première fois à la tête du Nigéria il avait promis de mettre fin aux incursions de Boko Haram. Pour cela, d’importants moyens ont été déployés sur le terrain, dans les zones où sévit le groupe terroriste. Malgré l’engagement des soldats nigérians, Boko Haram continue de semer la terreur au Nigéria.
Un boulevard ouvert à Boko Haram
Il faut noter que les pays situés dans la zone du Lac Tchad qui font frontière avec le Nigéria subissent également des incursions armées de Boko Haram sur leur territoire, on peut citer le Cameroun et le Tchad. Dans le cadre d’une force multinationale mixte à caractère régional, le Tchad a envoyé des éléments de ses forces armées (1200) au Nigéria pour aider l’armée locale à combattre Boko Haram.
Les soldats tchadiens étaient positionnés au Nord-est du pays, fief de la secte islamique. Ce samedi, le haut commandement de l’armée tchadienne a notifié le retrait des militaires tchadiens du Nigéria. «Les soldats tchadiens ont quitté leur base à Gajiganna et dans la ville garnison de Monguno, avec leurs tanks et tout leur équipement militaire» a affirmé des sources locales aux médias internationaux. Le départ annoncé des forces tchadiennes a créé un vent de panique au sein des populations locales qui ont commencé à fuir vers d’autres zones plus sûres. L’armée tchadienne constituait une vraie force d’interposition et les populations se sentent désormais en grand danger d’autant plus que l’armée nigériane a aussi plié bagage. «Quasiment l’ensemble du village est parti car on se sent vulnérables et sans protection face à Boko Haram» ont livré des sources locales.