Francis Colump, un ingénieur français de 63 ans, a été enlevé mercredi dernier par le groupes islamiste Ansaru dans le village de Rimi, dans l’Etat de Katsina, au Nigéria. Le groupe terroriste a annoncé dimanche au gouvernement français d’être responsable de ce rapt. Selon Philippe Hugon,
chercheur à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), « cet enlèvement est lié à la position de la France au Conseil de sécurité de l’ONU en faveur d’une intervention militaire au Nord-Mali ».
La France s’est attirée les foudres des groupes terroristes. Un commando d’une trentaine d’hommes a enlevé, mercredi dernier, Francis Colump, un ingénieur français travaillant pour la société Vergnet dans le village de Rimi dans l’Etat de Katsina, au Nigéria. Le groupes terroriste a annoncé dimanche au gouvernement français être responsable de ce rapt.
Contacté par Afrik.com, Philippe Hugon, chercheur à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), affirme que « cet enlèvement est lié à la position en flèche de la France au Conseil de sécurité de l’ONU en faveur d’une intervention militaire au Nord-Mali, qui s’est traduite par le vote du déploiement d’une force internationale au Mali ».
Ansaru justifie par ailleurs son acte en évoquant, dans un communiqué rendu public, « la loi interdisant depuis 2011 la dissimulation du visage dans l’espace public en France et donc le port du voile islamique intégrale par les femmes musulmanes, qui porte selon eux « atteinte aux droits religieux », rapporte LeParisien.fr.
Risques de contagion ?
Même si le groupe Ansaru n’est pas connu du grand public, il n’en est pas à con coup d’essai. En 2011, il aurait kidnappé puis tué deux Européens, au Nigeria, un Italien et un Britannique.
Qui est Ansaru ? « Un dissidence de Boko Haram qui aurait des liens avec le Nord-Mali notamment Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). C’est un groupe encore plus radicale que Boko Haram qui, pour sa part, « ne » cible que les communautés chrétiennes et occidentales vivant au Nigeria ».
Hormis Ansaru et Boko Haram, d’autres groupes islamistes sévissent en Afrique, tels que : Ansar Dine -groupe de Tourages pro-charia- ou encore le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Ce qui fait craindre une montée d’islamisme dans le continent. Doit-on alors craindre un effet de contagion ? « C’est évident puisque les frontières sont poreuses : il y a eu des prises en otage au Nord-Mali, au Nord-Nigeria, ainsi qu’au Niger et en Mauritanie », souligne Philippe Hugon, chercheur à l’Iris .
Source : Afrik.com