Une explosion a touché, lundi 10 novembre, un collège-lycée public de Potiskum, la capitale économique de l’Etat de Yoben, dans le nord-est du Nigeria, tuant au moins 47 élèves et en blessant 79 selon la police.
La police évoque un « attentat-suicide » perpétré par un homme habillé en uniforme d’écolier. Les adolescents « s’étaient rassemblés pour la réunion du matin, lorsque quelque chose a explosé au milieu d’eux avec un bruit tonitruant, à exactement 7 h 50 », a déclaré un enseignant ayant requis l’anonymat. « L’explosion a touché beaucoup d’écoliers (…) nous sommes en train d’évacuer les victimes à l’hôpital qui se trouve à peine à 100 mètres », a-t-il ajouté, en pleurs.
AUCUNE REVENDICATION
Une source médicale du centre hospitalier de Potiskum, où les victimes ont été conduites, a expliqué que des dizaines d’adolescents avaient été admis. « Nous sommes toujours en train de recevoir des victimes de l’école », a-t-elle précisé.
L’attentat n’a pas été revendiqué mais les regards sont tournés vers le groupe islamiste armé Boko Haram. Depuis le début de leur insurrection, en 2009, les islamistes, qui veulent créer un Etat islamique rigoriste dans le nord du Nigeria, ont déjà commis de nombreuses attaques contre des écoles qui, estiment-ils, fournissent une éducation influencée par les valeurs occidentales.
Yobe est l’un des trois Etats placés sous loi martiale depuis un an et demi à cause de l’insurrection sanglante menée par le groupe islamiste, qui a fait plus de 10 000 morts en cinq ans.