«Bring back our girls». Le slogan qui a fait le tour du monde, et médiatisé la capture de 276 lycéennes par le groupe terroriste Boko Haram en avril 2014, pourrait bien devenir enfin réalité.
La secte islamique a en effet proposé aux autorités nigérianes un échange entre ces jeunes filles et des leaders de Boko Haram capturés par les forces gouvernementales, affirme l’agence de presse AP qui s’appuie sur des témoignages d’activistes nigérians.
Si parmi les lycéennes du village de Chibok plusieurs dizaines avaient réussi à s’échapper des griffes de Boko Haram, une grande majorité – environ 210 – sont encore aux mains de l’organisation terroriste, malgré les nombreuses opérations victorieuses menées par l’armée nigériane ces dernières semaines dans le nord-est du pays.
La proposition d’échange faite par Boko Haram est perçue au Nigeria comme une première étape vers des négociations ouvertes entre la secte islamique, qui a fait allégeance à Daesh, et le gouvernement, explique le site américain Quartz. Selon un conseiller du président Muhammad Buhari, ce dernier serait prêt à négocier la libération des filles de Chibok.
Mais plusieurs tentatives de négociations ont déjà tourné court. En mai 2014, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau avait déclaré: «Vous ne verrez plus les filles à moins que vous libériez nos frères qui ont été capturés».
Dans son discours d’intronisation, Buhari avait promis de tout faire pour retrouver les 276 lycéennes.
Depuis sa prise de fonction, Boko Haram a perdu le contrôle de nombreux territoires mais une vague d’attentats sanglants a aussi provoqué la mort de plus de 600 Nigérians à travers le pays.