D’après un témoignage attribué à Abou Musab Al-Barnawi, ancien complice, rival de longue date, et chef actuel de l’Organisation Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), Abubakar Shekau est décédé le 18 mai 2021.
Dans un élément d’enregistrement attribué à Abou Musab Al-Barnawi et diffusé le 4 juin 2021, ce dernier fait savoir que c’était au cours d’une offensive des forces d’Iswap dans la forêt de la Sambisa, à l’Ouest de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, dans le Nord-Est du Nigeria que le chef de Boko Haram a « préféré l’humiliation dans l’au-delà à une humiliation terrestre » et s’est fait exploser pour éviter d’être capturé par le groupe qu’il avait créé, au départ, en 2015.
Cette nouvelle, si est reste confirmée comme le relate le journal Le Monde, ce sera la fin du leader de Boko Haram qui avait déjà été annoncé pour mort plusieurs fois avant de réapparaitre, proférant des messages provocateurs.
« Ni Barack Obama, ni François Hollande, ni Benyamin Nétanyahou, ni Ban Ki-Moon ni la reine Elizabeth ne me tueront »,
La cinquantaine sonnée, Abubakar Shekau a réussi à étendre l’idéologie du Djhadisme au Nigéria depuis une décennie.
A en croire Le Monde, « Il aura donc fallu un règlement de comptes entre djihadistes pour venir à bout de cet homme pour lequel une récompense de 7 millions de dollars (5,7 millions d’euros) avait été promise par les Etats-Unis et des sommes colossales, sans doute à hauteur de plusieurs milliards de dollars, dépensées par le Nigeria afin de mettre un terme à l’insurrection de Jama’atu Ahlis Sunna Lidda Awati Wal-Jihad », relaie le confrère français.