Les tribunaux nigérians ont condamné 125 militants islamistes de Boko Haram et leurs financiers pour une série d’infractions liées au terrorisme lors d’un procès de masse, la semaine dernière. Le bureau du procureur général a déclaré que les accusations portées contre eux étaient « à la limite du terrorisme, du financement du terrorisme, de l’apport d’un soutien matériel et de crimes relevant de la Cour pénale internationale », rapporte Qirrat Africa.
Le procès collectif de deux jours a été présidé par cinq juges de la Haute Cour fédérale dans un centre de détention militaire à Kanji, dans l’État du Niger.
Depuis 2009, le groupe Boko haram sème la mort et l’horreur au sein des populations des Etats de la région du Lac Tchad. Avec ses modes opératoires bien connus, à savoir, la lutte armée, la guérilla, le terrorisme, les attentats-suicides, les massacres et les prises d’otages, la secte islamiste compte à son actif des milliers de morts et des millions de déplacés.
En avril 2014, le groupe avait provoqué une consternation planétaire après avoir enlevé plus de 270 filles dans une école de la ville de Chibok. La campagne ‘’ Bring back our girls”, ‘’ avait dans la foulée été lancée pour tenter d’obtenir leur libération.
Plus de la moitié des filles ont été découvertes, de nombreuses étant mères de plusieurs enfants.
Les derniers procès de masse de suspects de Boko Haram ont eu lieu entre 2017 et 2018, où 163 personnes ont été condamnées et 887 libérées.