Au Nigéria, la législation est très dure envers les personnes homosexuelles. En 2014, une loi extrêmement répressive fut votée pour punir toutes personnes se livrant à des relations homosexuelles. En 2018, une quarantaine d’hommes ont été arrêtés dans un hôtel de la capitale Lagos, ils ont été accusés de s’être livrés à des pratiques homosexuelles. Les 4 et 5 février se sont déroulés leur procès à Lagos, accusés de démonstration publique d’affection avec des personnes de même sexe, ces 47 hommes ont nié les faits qui leur sont reprochés. ils risquent dix ans de prison.
Il faut noter que c’est la troisième série d’audiences de ce jugement qui a débuté il y a quelques mois. Depuis l’application de la fameuse loi de 2014, c’est la première fois que des individus sont traduits devant les tribunaux car soupçonnés d’avoir eu des relations avec des partenaires de même sexe.
Un jugement pas comme les autres
Interpellés en 2018, les accusés ont clamé leur innocence et ils parlent d’une malheureuse erreur. En effet, ils ont indiqué qu’ils se sont rassemblés dans la boîte de nuit pour célébrer une fête d’anniversaire et qu’ils n’ont absolument rien fait d’autres. Il faut dire que les personnes accusées avaient des moyens de défense très limités, en effet, pour s’en sortir, ces hommes devaient démontrer qu’ils n’étaient en rien homosexuels. Il ne fallait surtout pas brandir l’argument du choix de l’orientation sexuelle, ce procès collectif est le premier du genre à avoir lieu au Nigéria où ces personnes sont persécutées. Selon plusieurs études, une large partie de la population nigériane considère l’homosexualité comme inacceptable et contre-nature.