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Nkou Mvondo défend Kamto et s’en prend durement au régime Biya : «Quelqu’un vous dit qu’il va marcher on dit : «c’est de l’insurrection»

Nkou Kamto

D’après l’homme politique, la décision de manifester du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) est légale et admise par la constitution de notre pays.

Nkou Kamto
Nkou Mvondo soutient Kamto (c) Droits réservés

Quelques jours après que son parti a décidé de boycotter les élections régionales à venir, Prosper Nkou Mvondo est intervenu sur les antennes d’ABK radio ce matin. Durant son passage, il a pris fait et cause pour Maurice Kamto et le Mrc, tout en dénonçant le caractère hyper répressif du gouvernement Biya.

 «Le MRC est dans son rôle. Un parti politique d’opposition doit s’opposer. Et il est tout à fait normal que le MRC s’oppose aux actes du pouvoir en place dès lors qu’il estime que ces actes de son point de vue ne sont pas bons. Le MRC a le droit de s’exprimer. Et les marches, les manifestations publiques, le bruit qu’on peut faire dans la rue, font partie des manifestations mises à la disposition de façon constitutionnelle aux acteurs politiques, à ceux qui s’opposent. C’est un droit constitutionnel que de manifester publiquement. C’est un droit constitutionnel que de marcher, parce que marcher, c’est un moyen d’expression», a déclaré l’agrégé de droit.

Le président du parti Univers estime que Paul Atanga Nji via son modus operandi, foule aux pieds la démocratie. «D’où vient-il qu’un ministre de l’Administration territoriale interdise de façon quasiment absolue, parce que lorsqu’il dit «jusqu’à nouvel ordre», cela veut dire que ça n’existe plus et tout dépend de son humeur. Même s’il y a une suspension des activités un moment, c’est une mesure exceptionnelle limitée dans le temps. Mais dire que c’est jusqu’à nouvel ordre que l’interdiction est formulée, c’est une atteinte grave à la démocratie, à la Constitution, à la bonne vie démocratique. Je pense que ce pays ne peut pas continuer à être gouverné comme ça, à la chicote », proteste l’universitaire.

«On a l’impression que pour se maintenir au pouvoir, ceux qui sont en place ne savent qu’utiliser l’arme qui crache le feu et la mort. Parce que vous allez voir, d’ailleurs ça a commencé, dans les rues, on voit la force de maintien de l’ordre armée de fusils qui crachent la mort. Est-ce que la sanction qu’on doit réserver à celui qui entend seulement s’exprimer et dit-il, pacifiquement, c’est la condamnation à mort ? Parce que ça en a l’air. On semble dire «monsieur, si vous descendez dans la rue pour vous exprimer, ce que vous allez rencontrer, c’est la mort. Nous allons tirer sur vous», déplore le professeur Nkou Mvondo.

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Selon lui, il est incongru de taxer la manifestation annoncée par le Mrc de démarche insurrectionnelle avant même qu’elle ait eu lieu. «Quelqu’un vous dit qu’il va marcher, qu’il va s’exprimer, on dit : «c’est de l’insurrection». Mais attendez qu’il y ait insurrection ! Marcher n’est pas une insurrection. S’exprimer dans la rue n’est pas une insurrection. Parce que dès lors qu’il s’agit d’une insurrection, je ne suis pas là ! Je serai le premier à condamner toute attitude insurrectionnelle», assure-t-il, relevant au passage que le congrès du Parti Univers avait été interdit en 2016. «Il faut simplement dire à ceux qui nous gouvernent que la nuit a beau être longue, mais le jour finira par se lever», prédit-il.


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