Invité de ABK Matin sur la radio communautaire ABK Radio basée à Douala, l’universitaire et homme politique camerounais Prosper Nkou Mvondo s’est exprimé sur des actualités brulantes dans le pays, notamment, les revendications des enseignants de la région du Sud et la gestion de la fortune publique par certaines pontes du régime en place au Cameroun.
Pour ce qui est de la gestion des fonds publics, le président national du parti Univers s’est attardé sur l’audit des fonds Covid-19 qui fait des choux gras de presse en ce moment au Cameroun. Pour lui, Covidgate « est un scandale sur le plan mondial », qui met le Cameroun « nu devant le monde entier parce qu’il ne s’agit pas de notre propre argent, mais de celui des bailleurs de fonds », soutient-il avant d’ajouter que « nous sommes dirigés par de véritables Satan ».
Toutefois, le père politique de Cabral Libii croit qu’il existe encore des Camerounais « intègres », « plus nombreux que ceux qui sont aux affaires » et capables de faire basculer les choses, même s’il milite dans la foulée pour un audit généralisé dans le pays pour traquer jusqu’à la dernière souche, les détourneurs de fonds publics : « Je crois que les choses ont une fin, surtout les mauvaises choses. Je suis convaincu qu’il y aura un jour un audit pour tout le Cameroun. Un jour, il va falloir scanner tous ces détourneurs de fonds publics, scanner leurs enfants, leurs héritages et même leurs tombes ».
L’université camerounaise comme refuge des chômeurs…
Sous sa casquette d’universitaire, Nkou Mvondo fait l’autopsie de ce milieu qui selon lui, est devenu le terrain d’expression de ceux « qui fuient la retraite » : « L’université est faite pour les meilleurs, pour l’excellence. Elle doit être un pôle de l’excellence. Mais au Cameroun, l’université est devenue un centre de formation des diplômes qui n’ont pas de connaissances, mais qui visent le matricule et la fonction publique. L’université au Cameroun un refuge de chômeurs et de personnes qui fuient la retraite. C’est désormais une antichambre », largue-t-il avant de chuter sur les revendications des enseignants de la région du Sud.
« Parlant de la revendication des enseignants dans la région du sud, qu’est-ce qui peut encore nous étonner dans ce pays ? Certains disent souvent qu’il faut sauver le bateau Cameroun, mais moi je pense qu’il ne va pas couler. C’est scandaleux qu’un prétendu diplômé coure après l’emploi, après l’université, au contraire c’est l’université qui doit courir après l’excellence. Ce sont tout simplement des pleurnichards ! », a-t-il déclaré.