Après un premier ultimatum lancée le 7 janvier 2022, le préfet de la Menchum a appuyé sur l’accélérateur trois jours plus tard.
Abdoulaihou Aliou, le préfet du département de la Menchum dans la région du Nord-Ouest, s’est voulu clair dans un communiqué signé le 7 janvier 2022. Il a demandé aux enseignants ayant déserté les salles de classes dans son unité de commandement à cause de la crise anglophone, de les rejoindre au plus tard ce mardi 18 janvier 2022 parce que « la paix (a été) retrouvée » dans cette partie du pays.
« Il est à noter que l’insécurité avancée comme motif d’absence ne sera pas justifiée par un arrêté préfectoral », a rappelé l’autorité administrative.
Cette sortie de chef de terre fait suite à de « multiples appels tombés dans les oreilles de sourds » qui n’ont pas encore rejoint leurs postes d’affectation.
A cet effet, les quatre sous-préfets du département ont été chargés par la hiérarchie, de sillonner les établissements publics pour s’assurer du respect de la présente note et relever les noms des « récalcitrants ».
Cependant, l’on se souvient qu’en novembre 2021, cinq des plus grands syndicats d’enseignants anglophones dénonçaient les violences infligées aux élèves et enseignants dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
« Les élèves, les étudiants, les enseignants et les parents ne doivent pas être persécutés et soumis à la douleur, la peur, l’incertitude et même la mort dans leur quête d’acquérir et de fournir une éducation », pouvait-on lire dans un communiqué.