Lucas Ayaba Cho, soupçonné d’avoir orchestré des violences dans les régions anglophones du Cameroun, ne peut être extradé vers ce pays en l’absence d’un traité d’extradition entre la Norvège, où il a été arrêté, et le Cameroun. Mauvaise nouvelle donc pour le gouvernement camerounais.
Citoyen allemand d’origine camerounaise, le leader séparatiste a été interpellé en Norvège et placé en détention. Il est accusé d’avoir commandé et de financer des violences dans les régions anglophones en crise en qualité de chef des Ambazonia Defense Forces.
Son arrestation en Norvège avait pourtant suscité dans l’opinion, l’espoir de le voir jugé au Cameroun. Cependant, l’absence d’un accord d’extradition entre les deux pays a mis un terme à ces attentes, comme l’a confirmé, en réponse à une question des députés, le ministre délégué chargé du Commonwealth, Félix Mbayou, lors d’une séance à l’Assemblée nationale.
La réponse du membre du gouvernement est contenue dans le rapport de la séance lu avant nous par nos confrères de SBBC. Dans ce rapport, le ministre déclare qu ‘ « au stade actuel des coopérations judiciaires, il n’en existe aucune entre le Cameroun et les pays où résident les séparatistes, comme la Norvège ». Toutefois rassure-t-il, les autorités camerounaises font tout pour la traque des personnes qui financent, incitent ou promeuvent les activités terroristes.