Sous le coup d’une interdiction du Sous-préfet, Cabral Libii a tout de même lancé ce jeudi à Eséka, ses activités prévues dans le cadre de sa tournée parlementaire qui fait l’objet d’un récent article de Lebledparle.com.
Cette tournée intervient dans un contexte politique particulièrement tendu pour le PCRN. Le parti est actuellement secoué par une crise interne, marquée par un dualisme à sa tête. Robert Kona, fondateur du parti, conteste la légitimité de Cabral Libii en tant que président, une position qui semble bénéficier du soutien du gouvernement. Récemment, le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji, a reçu Robert Kona et des cadres du parti ayant fait défection, qui ont annoncé leur ralliement au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) pour les élections présidentielles de 2025.
La décision du sous-préfet d’interdire les activités de Cabral Libii à Eseka a été motivée par ce conflit interne, l’administration locale invoquant des risques de troubles à l’ordre public. Cependant, la visite du député s’est déroulée sans incident majeur, et les forces de l’ordre n’ont pas été déployées pour faire respecter l’interdiction.
L’absence de réaction des autorités locales lors de cette « descente forcée » de Cabral Libii soulève des questions. Les observateurs politiques attendent de voir si le gouvernement prendra des mesures dans les prochains jours, alors que la tournée du député doit se poursuivre jusqu’au samedi 29 mars.
Cette situation met en lumière les tensions politiques croissantes au Cameroun à l’approche des élections de 2025. La capacité de Cabral Libii à maintenir son influence politique, malgré les défis internes et externes, reste à observer.