Dans un contexte de deuil et de tradition, les obsèques du chef supérieur du Groupement Bati-Galim, le Sénateur Tchuetchue Mbokouoko Rodrigue, ont été perturbées, ce weekend, par un phénomène météorologique surprenant. Un tourbillon a emporté la tente des autorités lors de l’intronisation de son fils, FEH TCHEUTCHUE Gilles Arnold, âgé de 14 ans.
Cet incident a suscité de nombreuses interprétations, certains y voyant un signe de mécontentement des ancêtres face aux circonstances de la désignation du nouveau chef traditionnel. La plateforme « Histoire, Culture et Traditions Bamiléké » a notamment dénoncé « une autre forfaiture de l’administration camerounaise dans le choix du nouveau Chef Supérieur de ce groupement ».
« Des administrateurs civils en mission kamikaze »
« Comment comprendre que c’est le préfet qui prend sur lui en ignorant les notables et nos Us et coutumes pour désigner le nouveau monarque ?« , s’interroge la plateforme, regrettant que « le pays Bamiléké est en train d’être mis à sac par des administrateurs civils en mission kamikaze. Le cas de Bagam est encore pendant et la forfaiture continue ».
Le roi des Bamendjo, SM Tchio Maurice, a également critiqué l’intervention de l’administration, des élites et des notables, les accusant de « non-respect des rites traditionnels lors de l’arrestation du nouveau Roi BATI ». Selon lui, les autorités ont ignoré les us et coutumes établies, ce qui constitue une atteinte à la tradition.
Une intronisation mystiquement vide
Il a également déploré la qualité de l’organisation des obsèques, qui s’est limitée à des discours sans tenir compte des pratiques traditionnelles, et a critiqué la présence de musiques modernes pendant la cérémonie.
SM Fo Tchio Maurice a souligné l’importance de respecter les us et coutumes, en particulier dans le contexte des chefferies traditionnelles de l’ouest du Cameroun, où l’administration a souvent joué un rôle controversé. Il a appelé les gardiens de la tradition à veiller au respect des pratiques ancestrales.