Au Cameroun, le vocable « élection » n’existe que de nom. Pour le moins, on peut lui attribuer tous les sens que l’on veut, sauf celui qui est le sien dans une démocratie. C’est en tout cas, ce que pense Mgr Samuel Kleda, l’archevêque métropolitain de Douala. Dans un reportage réalisé par nos confrères d’Equinoxe Tv, le prélat soutient que la machine électorale camerounaise est programmée pour produire les mêmes résultats. « Avant d’aller au vote, on connait déjà ceux qui vont gagner. Ce n’est pas cela la démocratie. La démocratie au Cameroun existe de nom, mais en réalité, elle n’existe pas », prêche l’évêque au micro de nos confrères de la télévision bleue de Douala.
Ce « truquage » pour les résultats des urnes qui jette le discrédit sur pas la transparence et la sincérité du jeu électoral est d’ailleurs bien huilé depuis le code électoral. En 2018 par exemple, Samuel Kleda cite les procès-verbaux d’Elecam et la « non indépendance » du conseil électoral et étaient centre du contentieux post-électoral.
Elecam et le code électoral dans le viseur du prélat
Le prélat lance un appel pour un code électoral qui donne à tous les mêmes chances à tous les candidats qui se présentent à une élection. « Au Cameroun, qui organise les élections ? Il faut qu’on définisse clairement cela. Comme on le dit, on n’organise pas les élections pour perdre. Cela dit tout. Mon souhait, est qu’il faut que les élections soient libres et démocratiques dans notre pays, mais aussi sans fraude. Si tout cela est mis en application on verra bien qui a gagné les élections dans notre pays », fulmine-t-il.
Pour l’élection présidentielle de 2025, l’on peut éviter le chaos. Pour ce faire, l’évêque insiste sur « le changement du code électoral, pour que tous les candidats qui se présentent, aient la même chance que tous les autres et que le meilleur gagne ».