Réunis à Paris ce mercredi 16 janvier, plusieurs ONG, dont RFS réclament la libération de l’ancien DG de la CRTV et annoncent la saisine du groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU.
Reporters sans frontières (RSF) a saisit ce 16 janvier le Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire pour le journaliste Amadou Vamoulké, appelé à comparaître pour une nouvelle audience, après 15 renvois consécutifs, le 22 janvier prochain.
Amadou Vamoulké avait été arrêté en juillet 2016 et placé en détention provisoire pour « détournement de fonds publics ». « Aucun élément à charge ni aucun témoin n’ont été apportés par l’accusation depuis le début de son procès dont la plupart des 15 audiences qui se sont déjà tenues n’ont duré qu’une poignée de minutes », pointe RSF dans un communiqué.
Le journaliste doit comparaître le 22 janvier pour la seizième fois en un an et demi.
« Après deux ans et demi derrière les barreaux sans avoir été condamné, le caractère arbitraire de la détention ne fait aucun doute. Il est essentiel qu’il soit reconnu par l’ONU afin d’accentuer la pression sur les autorités camerounaises pour obtenir sa libération », estime Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF.
« La défense des libertés est aujourd’hui plus qu’hier, une nécessité au Cameroun », a ajouté Florent Geel, responsable Afrique à la Fédération internationale des droits de l’homme également présent à cette conférence.
Selon une enquête de RSF publiée en décembre dernier, Amadou Vamoulké est un « fervent partisan du pluralisme médiatique » et « un ardent défenseur de la liberté de la presse ».