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Au sortir de la célébration de la fête de l’unité nationale, une constante s’est déjà : l’unité nationale est de plus mise à mal par des attitudes et des propos virulents qui font le siège des discours haineux, tribalistes et la tendance de plus en plus affirmée à l’ethnofascisme.
Des hommes politiques, détenteurs et aspirants surfent sur cette situation confuse soit pour déstructurer toute velléité d’une conscience nationale, soit pour organiser les siens à conquérir le pouvoir.
Le Cameroun se trouve donc menacé et il y a lieu d’agir aussi bien par ceux qui gèrent le pouvoir directement ou indirectement que par ceux qui aspirent le gérer à l’avenir.
Nous devons nous défaire de la politique de la vengeance avec l’espérance de construire une réelle alternative au système actuel.
Nous devons dépasser les clivages et les stéréotypes qui consacrent la supériorité ou l’infériorité, la capacité ou l’incapacité d’une ethnie à gouverner ou pas.
La composition socioantropolitique du Cameroun est qu’il est impossible pour une ethnie ou un groupe d’ethnie d’envisager la gouvernance du pays par exclusivisme.
C’est par une approche inclusive, fédératrice et intégrée que l’alternative au système actuel pourra être viable et fiable.
Ainsi tout leader politique et ou ses affidés qui vont construire leur ambition politique sur la supposée libération ou accession de leur ethnie ou tribu à la gouvernance du pays sont voués à une mort politique irrémédiable.
Au lieu donc de parler pour plaire à sa communauté, les leaders politiques camerounais doivent travailler à être au-dessus des émotions grégaires pour devenir de véritables acteurs de la consolidation de l’unité nationale et du raffermissement de la nation camerounaise.
Au demeurant, la maturité de la population camerounaise saura distinguer des aventuriers à la solde des logiques ethnocommunautaristes des véritables hommes politiques soucieux du bien-être de tout le pays.
Un autre Cameroun est possible.
Laurent Dubois Njikam (LDN)