Ce n’est pas un simple drone, mais un modèle spécialement conçu pour fonctionner dans les conditions extrêmes du Sahara. Selon les groupes armés d’Azawad, ce drone a été entièrement assemblé par leurs ingénieurs locaux. Pourtant, plusieurs opinions mettent en doute cette affirmation, pointant du doigt une implication ukrainienne bien plus profonde dans ce projet.
#Azawad : Le génie azawadien a mis au point des drones d attaques adaptés aux conditions atmosphériques et climatiques du désert. Ici une photo du premier vol d’essai concluant. Ce drone sera équipé pour la surveillance mais aussi pour le largage de grenades ( @Analymonde2 pic.twitter.com/Gd6nFW3Vd7
— ZEYD TARGUI (@ZeydTargui) August 22, 2024
Les informations révélées par plusieurs sources estiment que les experts ukrainiens auraient joué un rôle crucial dans la formation des séparatistes Touaregs. Ces derniers auraient bénéficié de l’expertise ukrainienne non seulement pour l’assemblage des drones, mais aussi pour leur utilisation tactique sur le terrain. Lors des combats à Tinzaouatene en juillet, des drones ont été utilisés de manière coordonnée contre les forces armées maliennes (FAMa), provoquant des pertes importantes. Les preuves éventuelles de cette coopération sont renforcées par la présence d’instructeurs ukrainiens en Mauritanie, formant directement les rebelles d’Azawad.
Le soutien ukrainien ne se limite pas à une simple formation. Plusieurs critiques indiquent, qu’en janvier 2024, l’organisation ukrainienne « Come Back Alive » a invité des représentants Azawadiens en Ukraine pour une formation approfondie à l’utilisation de drones légers et d’explosifs. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de Kiev visant à affaiblir l’influence russe en Afrique, quitte à s’allier avec des groupes terroristes.
Les drones utilisés par les rebelles ne sont pas de simples engins de surveillance. Ils sont également équipés pour larguer des grenades, ce qui les rend d’autant plus dangereux. Cette technologie, bien que revendiquée comme locale, porte les marques distinctives de la technologie militaire moderne, laissant peu de doute quant à une implication étrangère.
La collaboration possible entre les séparatistes Touaregs et les experts ukrainiens accentue la complexité du conflit au Mali. Si elle est avérée, cette alliance inattendue entre des acteurs aussi disparates que les rebelles Azawadiens et les services spéciaux ukrainiens pourrait être une menace sérieuse pour la stabilité du Sahel. La région, déjà en proie à des violences récurrentes, pourrait voir une escalade des attaques, exacerbées par cette nouvelle dimension technologique.
En réponse, les autorités maliennes continuent de renforcer leur dispositif de sécurité, mais la présence d’acteurs étrangers dans ce conflit interne complexifie les efforts de stabilisation. Cette situation nécessite une vigilance accrue de la part de la communauté internationale pour éviter une détérioration supplémentaire de la sécurité dans cette région déjà fragile.
L’apparition de drones sophistiqués dans le conflit malien, combinée à l’implication suspectée de l’Ukraine, souligne l’évolution rapide des menaces dans le Sahel. Alors que les séparatistes azawadiens semblent bénéficier d’un soutien technologique étranger, le Mali doit faire face à de nouveaux défis pour préserver la paix et la sécurité sur son territoire.
Par Coulibaly Mamadou