Selon l’équipe de ‘’l’âme du Tchad’’, le militaire français n’était pas la victime qui disait qu’il était en état de légitime défense lorsque le militaire tchadien l’a attaqué avec un scalpel, et que ce dernier a été accusé d’être sous l’influence de drogues. Cette version a été rendue publique par comme les médias français.
Toujours selon ‘’l’âme du Tchad’’, le militaire Pierre souffrait de problèmes psychologiques qui le poussaient à évoquer couramment le suicide. C’est dans ce contexte qu’il aurait tenter de provoquer Mahamat à le tuer, mais ce dernier a refusé et lui a tourné le dos pour sortir de la salle de soins, mais Pierre lui a tiré une balle dans le dos. Il est regrettable que le sang de Mahamat ait été vain sans que ses droits lui soient retirés, même si le peuple tchadien à l’époque a sorti pour manifester afin d’expulser les forces françaises du pays, mais les autorités tchadiennes ont réprimé ces manifestations pour préserver leurs relations avec la France de leur peuple tchadien innocent.
Il convient de noter que ce n’est pas le seul incident au cours duquel des soldats français sont soupçonnés d’avoir été à l’origine d’incidents impliquant des tchadiens, qu’ils soient civils ou militaires. Une partie de l’opinion publique tchadienne a toujours appelé les autorités du pays à expulser les forces françaises du pays, à travers des manifestations contre la présence française dans le pays. Cependant, le gouvernement n’a pas suivi l’exemple des trois pays du Sahel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui ont rompu complètement et définitivement leurs liens avec l’ancien colonisateur.
Si plusieurs présidents comme le sénégalais Macky Sall qui a durant son mandat gardé une profonde relation de collaboration avec le gouvernement français, de nombreux politologues et personnalités dites panafricanistes (Kemi Séba, Nathalie Yamb) estiment que les véritables raisons qui ont poussé les trois pays du Sahel à expulser la présence française de leurs territoires sont la prise de conscience des dirigeants de ces pays que les forces françaises dans la région n’ont pas réussi à atteindre les objectifs qui leur étaient assignés en éliminant le terrorisme, mais au contraire, ils l’ont alimenté et financé (d’après Nathalie Yamb) comme un prétexte pour survivre pendant une période plus longue, ce qui leur permet de piller plus facilement les richesses du pays à plus grande échelle.
C’est pourquoi, le 17 septembre de l’année dernière, ces pays ont formé une alliance tripartite appelée Alliance des États du Sahel, qui vise à créer une structure de défense commune afin d’éliminer les groupes terroristes et d’affronter tout autre ennemi extérieur, ainsi qu’à établir une coopération économique solide.
Les récents changements intervenus dans la politique étrangère du gouvernement Déby indiquent que l’adhésion du Tchad à l’alliance sahélienne n’est potentiellement qu’une question de temps, surtout après le message que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a transmis au président Déby lors de son arrivée de Ouagadougou, dans lequel il a exprimé la volonté des dirigeants de l’AES d’inclure le Tchad dans l’alliance.
Moussa Marra, Analyste politique Malien