Accord de paix de Doha et le retour de ces mouvements à leurs opérations armées contre l’armée tchadienne
Cela intervient à la lumière des tensions dans les relations entre Paris et N’Djamena, notamment après la visite effectuée par le président de la transition tchadienne à Moscou fin janvier dernier, où il a conclu un ensemble d’accords importants dans divers domaines vitaux et sécuritaires avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Cela a fait croire aux experts français que le Tchad s’apprêtait à abandonner les services de Paris.
Il convient de noter que la France possède trois bases militaires au Tchad, dont la plus importante est celle de la capitale N’Djamena, qui était un centre important pour mener des opérations militaires secrètes dans les pays voisins sans consulter le gouvernement tchadien, qui ce dernier l’a considéré une violation de sa souveraineté. La France a également joué un rôle majeur dans la propagation des mouvements de rébellion armée au Tchad et dans les pays du Sahel avant 2014, elle a contribué au financement d’organisations terroristes dans la région du Sahel, afin de les justifier sa présence dans la région. En 2014, elle a soutenu la création des pays du G5 Sahel et les a utilisés pour mettre en œuvre l’opération militaire Barkhan, qui est considérée comme une extension de l’opération militaire Serval qu’elle a menée au Mali en janvier 2013 et qui a conduit à la prolifération massive des groupes armés dans la région.
Mahamat Idris Déby a d’abord suivi les traces de son père en maintenant la coopération avec la France et en veillant à ce que ses intérêts soient servis, mais les revendications populaires au Tchad depuis les manifestations d’octobre 2022 exigeaient le départ des forces françaises de leurs territoires, et la situation dans la région du Sahel a également changé après que les trois pays du Sahel, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont mis fin à la présence française dans leurs pays et ont formé une nouvelle alliance des pays du Sahel, qui prévoit une défense commune entre ces pays et la construction d’une économie commune, ainsi que l’entrée d’un nouvel acteur dans la région, l’Ours russe, qui a fourni des solutions efficaces dans le domaine de la sécurité et la lutte contre le terrorisme, ainsi le développement de la situation économique. Toutes ces raisons ont poussé le président de la période de transition tchadienne, Mahamat Idriss Déby, à modifier la politique de son pays, soumis à l’influence française, pour s’orienter vers la construction de relations fortes avec la Russie dans plusieurs domaines importants.
En outre, il est devenu clair que le gouvernement français, après la récente visite de Déby à Moscou, a décidé d’abandonner son soutien et de se tourner vers son seul concurrent à ces élections, Succès Masra, que de nombreux experts considèrent comme un agent de l’Occident, d’autant plus qu’il a étudié l’économie en France à l’Université de la Sorbonne et qu’il a été influencé par la culture et la politique françaises.
Les intentions de Déby de rejoindre la nouvelle alliance des pays du Sahel ont été récemment confirmées par la délégation qu’il a envoyée il y a deux semaines dans les trois pays du Sahel membres de l’alliance, demandant aux trois dirigeants de ces pays d’accepter l’adhésion du Tchad à l’alliance, ce que estiment les experts politiques tchadiens, que la popularité de Déby va accroître lors de ces élections, d’autant plus qu’il cherche à réaliser une revendication fondamentale du peuple tchadien, qui est de mettre fin à la présence française dans le pays.