Lebledparle.com, François Gaël Mbala
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) n’ira pas aux élections législatives et municipales de février 2020. C’est l’économie du point de presse de Maurice Kamto du lundi 25 novembre 2019, au siège du parti au quartier Odza à Yaoundé.
Cette résolution du MRC est sans doute, l’actualité la plus consommée sur la scène politique camerounaise. Au fil des heures, des analyses et commentaires fusent.
Le politologue Mathias Owona Nguini n’a pas loupé l’occasion de poser son analyse sur son compte Facebook que nous vous invitons à lire.
« C’est dans la queue du scorpion qu’il y a le venin : le boycott de la tontine n’est pas gratuit. Il pourra même être l’occasion de lancer une nouvelle vague insurrectionnelle pour empêcher les élections législatives et municipales afin de créer un vide de pouvoir et de bloquer le renouvellement des institutions représentatives nationales et locales.
Les détracteurs et les contradicteurs de la tontine (le MRC) jubilent avec moult moqueries après le boycott annoncé des élections de février 2020 par son gourou général !!! Il faut être circonspect, car cela cache un pari insurrectionnel d’autant plus audacieux que la tontine escompte obtenir le soutien des chancelleries occidentales les plus éminentes.
Comme l’a relevé fort pertinemment Vivien Abson dans un saisissant parallèle avec l’épisode iliadique et homérique de la guerre de Troie (mon) tonton Maurika se prend pour Ulysse, le roi d’Ithaque qui veut surprendre Troie (le Cameroun) et son roi (le Nnom ngi – président). Il use du stratagème du boycott comme Ulysse a usé du cheval de Troie pour disposer des Troyens.
Le boycott vise à endormir le régime, son chef et les forces sociales qui le soutiennent, afin de lancer de nouvelles mobilisations insurrectionnelles usant de la revendication d’un code électoral comme “alibi” et opérant de connivence avec les hooligans armés ambazoniens qui durciraient leurs actions guerrières et terroristes avant que les voyous sectaristes de la RFG (République fédérale des Grass Fields) qui envisagent Douala comme capitale, s’invitent éventuellement dans la partie !!!
Il s’agit ainsi de rendre le Cameroun ingouvernable pour empêcher les élections et lancer une dynamique insurrectionnelle robuste qui mise sur le soutien direct des États-Unis qui appellerait alors à une transition visant à obtenir une démission forcée du président Biya résultant d’un putsch silencieux préparé par des services d’intelligence manipulant des acteurs de la société civile »
